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Côte d’Ivoire, 8 ans après la crise postélectorale, un député se souvient et appelle à la réconciliation entre Ouattara, Gbagbo, Bédié et Soro

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Le député de Fresco Alain Lobognon /Ph DR

11 avril 2011-11 avril 2019. 8 ans que l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo avait été défait par les forces pro Ouattara et l’armée française, après une élection présidentielle d’octobre 2010, qui l’opposait à Alassane Ouattara, son principal challenger. Alain Michel Lobognon, député de la circonscription de Fresco (sud-ouest) et proche de Guillaume Soro, revient sur cet épisode douloureux et appelle surtout les principaux acteurs à une réconciliation sincère.

S’exprimant sur sa page Facebook, ce jeudi 11 avril 2019, en souvenir de la chute de Gbagbo, Alain Lobognon, explique les circonstances de l’arrestation de Laurent Gbagbo et souhaite, par ailleurs que la page de la douloureuse crise soit tournée définitivement, et que l’on amorce la réconciliation des fils du pays.

« Pour l’histoire, Laurent Gbagbo a été arrêté au terme d’une longue crise post-électorale débutée le soir du second tour de l’élection présidentielle sensée mettre fin à la crise politico-militaire qui a vu le jour le 19 septembre 2002 », raconte le député de Fresco. Puis, il ajoute : « Il faut pourtant accepter de marquer, cette page noire, non d’un tissu noir de l’oubli, mais d’un pagne blanc du souvenir. »

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Certes, les Ivoiriens, dans leur diversité, étaient divisés, se parlaient plus, évitaient parfois de prononcer le nom de telle ethnie ou parti politique pour ne pas se voir tuer ou remarquer. Une crise qui a laissé de profondes séquelles en la Côte d’ivoire. « Ce 11 avril 2019, la Côte d’Ivoire doit reconnaître les torts causés aux uns et aux autres, au nom de l’Etat, au nom de la continuité des affaires de l’Etat, afin de réconcilier ses filles et ses fils, et recoudre le tissu de l’unité nationale, déchiré par nos turpitudes et par nos ambitions démesurées », affirme-t-il.

Selon l’ex ministre des Sports et du Service civique, 8 ans après cette crise, il y a nécessité « d’une prise de responsabilité collective » et « afin que triomphent les secrets d’un nouveau dialogue entre les présidents Alassane Ouattara, Gbagbo Laurent, Henri Konan Bédié et Soro Guillaume ». Poursuivant, Alain Lobognon estime qu’en ce jour du 11 avril 2019, il faut engager la Côte d’Ivoire, sur «  les sentiers d’une réconciliation sincère et juste ».

Depuis quelques mois, Laurent Gbagbo et Blé Goudé Charles, détenus à la prison de La Haye pour plusieurs chefs d’accusation dans le cadre de la crise ivoirienne de 2010 et 2011, la justice internationale les a acquittés. Le député de Fresco souligne que cette libération sous condition doit être l’occasion pour le retour effectif d’un dialogue nouveau et exhorte le président de la République, Alassane Ouattara, le gouvernement, les leaders politiques a accéléré leur retour au pays.

Céline Djidjé