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Côte d’Ivoire, les enseignants-chercheurs créent une plateforme pour la défense de leurs intérêts

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Enseignants chercheurs et chercheurs étaient nombreux à l'Ag de la Posec-Ci, mardi, à l'Ufhb Cocody/Ph Credochristi

Les enseignants-chercheurs et chercheurs ont organisé leur assemblée générale, mardi 26 novembre 2019, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody pour le lancement de la Plateforme des organisations et des syndicats  des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-ci). Une plateforme regroupant au moins les sept syndicats afin de défendre leurs intérêts.

Désormais, les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités, grandes écoles, instituts et centres de recherches souhaitent poser leur problème et défendre leurs acquis dans l’union. C’est ce qui justifie la tenue de l’assemblée générale de la Plateforme des organisations et des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-Ci), réunissant 250 enseignants et chercheurs des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire.

 « Le pari de l’union a été gagnée. C’est une première en Côte d’Ivoire. La division dans les milieux syndicaux universitaires a fait que l’image de la corporation s’est ternie. Le système éducatif et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique est en train de s’affaisser progressivement », a expliqué Pr Yéo Kanabein Oumar, président du Conseil d’administration de la Posec-Ci.

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Au sein des universités et grandes écoles publiques existent au plus sept syndicats tels le Synares, la Cnec, l’Unesur, le Sylec et le Codec qui défendent bec et ongles les intérêts ou acquis des enseignants du supérieur. Cependant, malgré leur existence, les rapports de forces, affirme-t-il, fait bien souvent défaut dans les discussions et négociations.

Pour le Pca de cette plateforme, il convient de réaffirmer cette représentation syndicale dans un esprit de partenariat avec l’administration. Estimant d’emblée que « l’administration est la bonne marche du service quant aux syndicats, ils sont soucieux que les travailleurs du service donnent le meilleur d’eux-mêmes pour son fonctionnement ». Enfin, « la plateforme voudrait donc dans un dialogue constructif qu’on puisse initier des négociations pour résoudre des problèmes auxquels nous sommes confrontés, notamment le système éducatif, en particulier la recherche scientifique et l’enseignement supérieur ».

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Dans les échanges-questions, les professeurs ont fait cas de la situation de 11 des leurs dont les salaires sont suspendus depuis bientôt un an ; l’épineux problème des heures complémentaires,  la revalorisation des salaires, la formation, la révocation sans pension etc. Le nouveau bureau de la Plateforme a promis régler progressivement tous ces problèmes exposés avec les autorités compétentes.

Ces problèmes, selon Pr Yéo Kanabein, trouvent leur origine dans la division. A l’unanimité, la Posec-Ci pour mieux défendre les intérêts et acquis de ses collègues dans cette nouvelle plateforme, les membres ont souhaité et obtenu du bureau qu’il fasse le deuil de leurs convictions politiques. Afin que priment l’union, la gouvernance, les libertés à reconquérir et l’amélioration des conditions de travail.

Magloire Madjessou

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