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Côte d’Ivoire, les journalistes formés sur « le reportage en période électorale »

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Les journalistes ivoiriens en séminaire au Centre américain/PH Credochristi

L’ambassade des États-unis en Côte d’Ivoire organise, du 18 au 19 septembre, au Centre américain de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody Abidjan, un séminaire de formation des journalistes sur les règles régissant la corporation et les dispositions à prendre en période électorale.

Le scrutin couplé régional et municipal débute le 13 octobre prochain. Ces élections locales polarisent déjà les tensions tant au niveau des chapelles politiques que les animateurs, que sont les militants. Pour éviter la résurgence des violences et morts des élections postélectorales de 2010, l’ambassade des Etats unis a réuni des journalistes ivoiriens.

« La crise postélectorale de 2010 a créé de profondes dissensions et morts au sein de la population. En organisant ce séminaire, nous voulons anticiper sur ces évènements en formant les journalistes ivoiriens », a affirmé Daniel Langenkanp, conseiller presses et relations à l’ambassade des Etats-Unis. « Les élections en Afrique sont importantes. A cet effet, plus d’une vingtaine de pays organisent les élections au cours de cette année », a-t-il dit.

Les 35 journalistes ivoiriens ont identifié, avec leurs confrères des pays comme le Sénégal, le Bénin et la Mauritanie, à travers une vidéo conférence, les mêmes freins à la couverture des élections en Afrique. Il s’agit, entre autre, de l’inaccessibilité au fichier électoral et les centres de vote, le sentiment de mépris, la catégorisation des candidats sur les médias,  le manque de moyens logistiques et financiers.

Face aux problèmes soulevés, Idriss Fall et Bagassi Kouram, tous deux journalistes à la Voix de l’Amérique et spécialistes de  couvertures des élections en Afrique, ont proposé des solutions. « Pendant les élections en Afrique, les journalistes sont souvent confrontés aux pressions économiques, culturelles et ethniques, qui constituent des handicaps à la liberté d’informations dans l’exercice de son métier », a-t-il dénoncé. Pour les formateurs, le journaliste, acteur de démocratie dans son pays, doit pouvoir traiter l’information en période électorale en toute honnêteté et impartialité, en étant loin des pesanteurs. La pression des candidats, souligne-t-il, il doit pouvoir s’en départir y compris lui-même.

Le fichier électoral, les programmes des différents candidats et profils, le repérage des centres de votes, la programmation des meetings du candidat sont autant d’éléments que devra maîtriser le journaliste avant le jour du scrutin électoral.

Magloire Madjessou

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