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Côte d’Ivoire, logements et déplacements : voici les exigences des inspecteurs de travail avant le préavis de grève

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Les membres des syndicats de l'Inspection de travail/Ph Credochristi.com

Mardi 4 août 2020, le Syndicat national des inspecteurs du travail et affaires sociales de Côte d’Ivoire (Synintas-ci) et l’Union syndicale des inspecteurs du travail de Côte d’Ivoire (Usintci) ont co-animé une conférence de presse, à leur siège sis au quartier Saguidiba de Yopougon, à Abidjan. Les deux syndicats réclament la signature du décret d’application de l’article 91.11 du 20 juillet 2015 leur allouant des indemnités spécifiques.

Si les droits du travailleur et le dialogue social sont appliqués dans le domaine du travail en Côte d’Ivoire, c’est grâce aux inspecteurs du travail pour leurs actions de régulation dans le domaine. D’ailleurs, lors de la crise sanitaire du 10 mars 2020 survenue comme un coup de massue dans le monde entier, les inspecteurs du travail ivoiriens ont été mis en mission par le gouvernement pour des visites d’inspection dans les entreprises et l’identification des travailleurs licenciés ou mis en chômage technique dans le cadre du projet d’indemnisation du fait de la Covid-19.

  • Il y a une disposition qui stipule qu’un décret doit être pris pour les indemnités spécifiques des inspecteurs de travail. Il faudrait qu’on applique cette loi qui est, aujourd’hui, l’objet de notre lutte

Mais depuis bientôt 5 ans, ces inspecteurs de travail ne sont pas contents de la non application de l’article 91.11 de la Loi N°2015-532 du 20 juillet 2015, leur allouant des indemnités spécifiques. Lesquelles sont le logement et les déplacements. « Aujourd’hui, ce que nous demandons au gouvernement, c’est la prise d’un décret d’application d’une loi qui a été adoptée depuis 2015, et dans cette loi, il y a une disposition qui dit qu’un décret doit être pris pour les indemnités spécifiques des inspecteurs de travail. Il faudrait qu’on applique cette loi qui est aujourd’hui l’objet de notre lutte », a fait savoir Lucas Antonio Abouo, Secrétaire général national de l’Union syndicale des inspecteurs du travail de Côte d’Ivoire (Usintci).

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« Nous sommes des fonctionnaires. Il faudrait qu’en retour l’Etat de Côte d’Ivoire, nous donne ce dont nous avons droit. Nous demandons l’application de la loi qui a été prise depuis 2015 », a poursuivi Missa Kouassi Olivier, adjoint du syndicat.

Comptant sur la bonne foi du gouvernement et du Premier ministre Hamed Bakayoko que les indemnités spécifiques soient payées mensuellement. Dans le cas contraire, ils se réservent le droit de déposer un préavis de grève, dans les jours à venir, pour réclamer la signature du décret. Les syndicats des inspecteurs ont aussi dénoncé des conditions de travail déplorables. Pour eux, les communes telles qu’Abobo-Adjamé, Cocody, Vridi (Port-Bouët) etc, il y a des administrations ne disposant pas de minium de conditions de travail.

« Dans certaines administrations, le chauffeur est mieux traité qu’un chef de service d’une inspection du travail. Sur la situation de la maladie à Coronavirus, nous nous sommes rendus dans des entreprises qui ont des cas avérés de Covid-19, pourtant nous n’avons aucune formation sanitaire. Dans certaines de nos directions, il y a eu des cas confirmés de Covid-19 mais c’est un mois après que nos locaux ont été désinfectés », s’est plaint le Secrétaire général adjoint.

Jacques Sibah (Stg)

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