Côte d’Ivoire, Ouattara explique la scission des ministères et le gouvernement éléphantesque

Gouvernement Amadou Gon III est là ! Fort de 41 membres engagés pour relever les défis en Côte d’Ivoire, il a tenu son 1^er Conseil des ministres, jeudi 5 septembre 2019, à la Présidence de la République Plateau, à Abidjan. Le président de la République, Alassane Ouattara, a expliqué les choix de scission des ministères et la feuille de route confiée à ses nouveaux « lieutenants. »

« L’un des changements majeurs que vous avez noté, est la scission du ministère de l’Intérieur et Sécurité et c’est ce qui d’ailleurs a existé de 1991 à 2011 pendant 20 ans. C’est vrai que quand j’étais Premier ministre, en 1990, j’avais mis ensemble le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité pour les dissocier une année après. Cela est resté en place durant le gouvernement Daniel Kablan Duncan sous le président Henri Konan Bédié, le gouvernement du président Laurent Gbagbo, le gouvernement de réconciliation nationale jusqu’à notre sortie du Golf, en 2011 », a justifié le président de la République, Alassane Ouattara.

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Avec le nouveau projet majeur annoncé comme celui du Programme social du gouvernement 2019-2020, doté d’un budget de 727, 5 milliards de FCfa, le gouvernement du Premier ministre Amadou Gon entend poursuivre et relever les défis auxquels les Ivoiriens attendent avec impatience.

« Compte tenu des défis dans notre pays, la séparation des ministères me parait nécessaire à nouveau.  Ainsi, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile aura à faire face aux menaces sécuritaires et bien évidemment à la lutte contre le terrorisme en liaison avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense. Le ministère de l’Intérieur devenu ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation aura quant à lui, un rôle important à jouer dans la préparation des prochaines échéances électorales. Il a déjà beaucoup contribué à la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (Cei », a-t-il ajouté.

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Déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer ce gouvernement de 41 ministres et Secrétaires d’Etat très pléthorique. Alors qu’étant Premier ministre, en 1990, le président Ouattara avait dénoncé cette politique de gouvernements éléphantesques de ses prédécesseurs. Pour lui, cet autre remaniement, à quelque 13 mois des joutes électorales de 2020 trouve une justification géopolitique, mais qualifié aussi «d’un gouvernement de mission ». « Comme vous avez pu le constater, nous avons en réalité procéder à un élargissement du gouvernement pour tenir compte de la diversité de notre pays », a fait savoir le Chef de l’Etat. « Ainsi, la quasi-totalité de la Côte d’Ivoire est représentée », précise-t-il.

Céline Djidjé