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Côte d’Ivoire, un candidat aux régionales empêché par la forces de l’ordre de prononcer une conférence de presse

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Le candidat sortant du Conseil régional de Guémon empêché par la Police/ph DR

Une vidéo circulant sur la toile montrant le candidat aux régionales dans le Guémon (ouest), Evariste Méambly, empêché et brutalisé, mardi 23 octobre, par un important détachement des forces de l’ordre, au motif de surseoir sa conférence de presse.

Le député et président du Conseil régional de Guémon (ouest), Evariste Méambly, a été empêché et brutalisé par les forces de l’ordre du commissariat du 22ème Arrondissement de Cocody-Angré et un détachement du Groupement mobile d’intervention(Gmi) de surseoir à sa conférence de presse, dans les locaux de Totem communication. En effet, Méambly a choisi, ce lieu, pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur la tenue des élections couplées sanctionnées par des résultats dans la région, soutenant être le gagnant de cette élection régionale.

Pendant des heures, discussions et disputes étaient au menu de cette incursion inattendue des forces de l’ordre sur les lieux, avec le député Méambly. « Qu’est-ce qu’un Commissaire de police a se mêler dans une affaire, qui apparemment, ne le concerne pas. Je vous (forces de l’ordre) demande de ne pas vous laisser instrumentaliser par les hommes politiques du pays », a-t-il dénoncé.

Demandant une chaise pour animer la conférence de presse, en plein air, puisque empêché d’avoir accès à l’entreprise, il n’a pas pu la faire. Selon nos informations, il aurait poursuivi cette conférence dans un autre lieu de la commune de Cocody. Selon le candidat sortant de Guénon, il a gagné les élections régionales et ne comprend guère la position de la Commission électorale indépendante (Cei) d’invalider les résultats du scrutin du 13 octobre. 

Cette situation a créé d’importants désagréments aux journalistes de l’Intelligent d’Abidjan, qui n’ont pu travailler et dont le siège de la rédaction se trouve dans les locaux de l’entreprise. Des organisations professionnelles de médias se préparent à faire des déclarations dans les heures qui suivent. Toutefois, elles dénoncent la caporalisation de la liberté de la presse par les forces de l’ordre.

Céline Djidjé

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