L’ex-Préfet du Secrétariat pour l’économie du saint Siège, le Cardinal Georges Pell, a été placé en détention, après sa première comparution devant la cour australienne pour agression sexuelle sur des mineurs âgées de 12 et 13 ans.
Le Cardinal Georges Pell, 77 ans, et Préfet du Secrétariat pour l’économie du Saint-Siège, a été reconnu coupable par la cour australienne pour abus sexuel sur des enfants mineurs de chœur dans la sacristie de la Cathédrale Saint-Patrick de Melbourne (Australie). L’audience de condamnation ouverte ce mercredi 27 février a permis de placer en détention le prélat.
Déjà, en décembre 2018, la justice avait signifié à l’intéressé le verdict de culpabilité dans cette affaire qui remonte dans les années 1990. Il pourrait, au terme de ce procès, où ses avocats préparent soigneusement des dossiers irréfutables pour faire éventuellement appel, écoper 50 ans de prison.
Pour la défense, elle compte au cours de ce procès s’appuyer sur des points essentiels de droit que confère la justice australienne, afin de faire éclater la vérité des faits. Aussi, met-elle en doute la partialité du juge Peter Kidd refusant de diffuser une vidéo montrant le cardinal dans la sacristie au moment des faits. Selon la Justice australienne, l’ex numéro 3 de la Curie romaine est coupable d’agression sexuelle sur deux mineurs mais aussi de quatre chefs d’attentat à la pudeur.
La Congrégation de la foi va se pencher après le verdict de première instance, pour étudier les procédures et temps établis par les normes canoniques. Par ailleurs, si après examen minutieux, elle estime la culpabilité du cardinal australien, dans cette affaire d’agression sexuelle, il pourrait être renvoyé de l’état clérical comme l’Archevêque émérite de Washington, Théodore Mc Carrick, qui en juillet 2018, a rendu sa démission.
Celui-ci avait reçu des plaintes de son diocèse concernant les violences sexuelles sur mineurs et séminaristes remontant à plus de 45 ans. Le Pape François, ayant reçu sa démission, lui avait demandé « de rester dans une maison indiquée à cette effet par ses services pour une vie de prière et de pénitence ».
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»