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Côte d’Ivoire, Koné Katinan visé par un 3è mandat d’arrêt international

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Justin Koné Katinan exprime son mécontentement et parle à son petit frère du Nord /Ph DR

Justin Koné Katinan, ex-ministre sous le président Laurent Gbagbo et exilé au Ghana depuis la crise postélectorale de 2010, est poursuivi selon les autorités ivoiriennes pour des faits de déstabilisation du pays.

« Dans ce mandat d’arrêt, l’on m’inculpe pour des faits de déstabilisation allant de 2012 à 2017 sur la base des dires d’un certain Yedagn Louis Jacques allias Meité Souleymane. Ce dernier aurait dit, lors de son interpellation, qu’il aurait participé à une réunion au Ghana avec un pasteur nommé Zouamé, exilé au Ghana, qu’au cours de cette réunion, ce pasteur révélait que Koné Katinan donnait directement des instructions aux chefs de guerre du nord », indique le communiqué de presse dont Credochristi.com a reçu copie.

L’ex ministre de Gbagbo dit avoir eu de façon incidente, par le biais de son ami Ghanéen avocat, de l’existence d’un autre mandat d’arrêt émis par les autorités ivoiriennes, ce lundi 7 mai 2018. Ce même mandat d’arrêt international a été acheminé également aux autorités béninoise et togolaise. « Mon ami m’a informé que cet autre mandat est le 3è délivré contre moi et transmis aux autorités ghanéennes depuis le début de l’année 2018 », révèle-t-il. Pour lui, le mandat international émis en 2012 avait « justifié mon arrestation et mon procès pour extradition qui avait duré jusqu’à un an ». Se justifiant, le porte-parole du président Gbagbo soutient qu’une telle affaire jugée, ne peut être en aucun cas rappelée devant n’importe quelle juridiction ghanéenne.

« Depuis juin 2012, ce dernier mandat constitue le quatorzième des faits et actes posés à mon encontre et qui sont de nature à perturber ma vie en exil (…) L’instrumentation de la justice de mon pays contre moi ne vise qu’une seule chose : attenter à ma vie pour des motifs politiques », a-t-il dénoncé.

Le vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi) entend donc saisir les plus hautes instantes régionales et internationales de défenses des Droits de l’homme sur cet autre mandat. Pour l’heure, il a constitué Me Josette Kadji, avocate au barreau du Cameroun, à l’effet d’agir pour son compte.

Magloire Madjessou

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