Le Front populaire ivoirien (Fpi), avec ces deux tendances confondues, Affi N’Guessan et Sangaré Aboudramane, ont salué la décision d’amnistie prise par le chef de l’Etat ivoirien.
Des milliers de militants et sympathisants du parti de l’ex chef de l’Etat, Laurent Gbagbo ont jubilé, à Abidjan et intérieur du pays, suite à la décision d’amnistie prise, lundi 6 août, à l’endroit de 800 prisonniers ayant commis des infractions ou poursuivis, durant la crise postélectorale de 2010.
Des cadres du parti de Gbagbo tels que Laurent Akoun, Maurice Lorougnon, Danon Djédjé, Odette Marie Lorougnon et bien d’autres, rapporte le site Koaci, ont rejoint leur chef de file, Aboudramane Sangaré, vers 21h50, à son domicile de Cocody, pour le féliciter et annoncer la bonne nouvelle du soir. Quant à la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, détenue à l’école de gendarmerie de Cocody, son avocat, Me Rodrigue Djadjé rapporte l’après avoir informée. « Je me réjouis de cette décision », a-t-elle affirmée.
Pascal Affi N’Guessan, président statuaire du parti, qui se présente comme l’interlocuteur idéal, depuis des années, avec le gouvernement, pour négocier la libération et le dégel des avoirs de ses camarades en prison. « Le FPI félicite le gouvernement pour la libération de Mme Simone Gbagbo et de tous les détenus politiques et civils qui croupissaient injustement depuis de nombreuses années dans les geôles du pouvoir », souligne le communiqué signé d’Agnès Monnet, Secrétaire générale du Fpi
Pour le principal parti d’opposition, leur libération augure « un geste de décrispation que le FPI apprécie à sa juste valeur ».
« Le FPI encourage le pouvoir à poursuivre cette dynamique en procédant également à la libération des détenus militaires, au dégel des comptes bancaires et en facilitant le retour sécurisé de tous les exilés politiques. C’est cela qui permettra à notre pays de renouer avec la stabilité, la paix et de s’engager dans un processus de réconciliation nationale inclusif souhaité par la grande majorité des ivoiriennes et des ivoiriens », a souhaité le parti.
Pierre Grah-Awoyo
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»