Côte d’Ivoire, le diocèse d’Abidjan dément avoir fait pression après la libération du père Anderson Kouamé

72 h après la libération du père Anderson Abé Kouamé, dans l’affaire un prêtre viole une jeune fille, des voix s’élèvent pour dénoncer ce fait. L’Eglise répond.

Père Sylvain Anderson Abé Kouamé, prêtre du diocèse d’Abidjan, incarcéré pour viol sur une jeune fille, depuis le 12 avril 2018, a été libéré, ce mardi 14 août. A peine libéré, des voix s’élèvent sur les réseaux sociaux alimentant la rumeur selon laquelle l’Eglise catholique aurait fait pression sur les autorités pour sa libération.

Père Augustin Obrou, responsable de communication et des relations extérieures de l’Archidiocèse d’Abidjan, joint par Credochristi.com, dément cette accusation. « Pourquoi l’Eglise ferait pression pour qu’il soit libéré ? Lorsque nous avons appris ce scandale, nous nous sommes conformés à la loi. Une enquête a été ouverte à cet effet et tout le monde fut entendu dans cette affaire. Nous avons demandé à la justice de suivre la procédure en la matière », a-t-il expliqué. « Ceux qui pensent que l’Eglise a fait pression aillent chercher les preuves de leur accusation ailleurs », a précisé le père Obrou.

Interrogé sur son intégration aux offices ecclésiastiques, le père Obrou a laissé entendre que ce sont « deux juridictions différentes ».  « Nous attendons la décision de l’Eglise sur le cas du père Anderson Abé Kouamé. Des gens ont été nommés pour cette affaire et vont légiférer bientôt », a-t-il rassuré.

La conférence presse tenue, lundi 7 mai, au siège de la Conférence épiscopale d’Abidjan Cocody, l’Eglise avait donné des précisions sur l’avenir du père présumé violeur.

« Son Eminence Jean Pierre Kutwà a été saisi, vu la nature de l’inculpation, a pris des mesures conservatoires prévues par le droit canonique en pareille circonstance », rapportait le communiqué. « Anderson Sylvain Kouamé Abé est immédiatement suspendu de tout office ecclésiastique jusqu’à l’aboutissement des procédures engagées à son encontre aux plans civil et ecclésiastique »,

Magloire Madjessou