La Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci) a animé une conférence de presse, jeudi 16 août, à son siège à Cocody Abidjan, portant sur l’ordonnance de l’amnistie du président de la République, Alassane Ouattara. Celle-ci autorisait la libération de 800 prisonniers de la crise postélectorale de 2010.
Le 6 août, à l’occasion du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, dans son message à la Nation, a signé une ordonnance d’amnistie de libérer 800 prisonniers politiques, civils et militaires de la crise postélectorale de 2010.
« La Conférence des évêques de Côte d’Ivoire se félicite de cette décision de cette ordonnance d’amnistie historique du président de la République, qui contribue fortement au pardon et à la réconciliation ; toutes choses utiles pour la stabilité, le développement, le bien-être des populations et le rayonnement de notre pays », s’est exprimé Mgr Antoine Koné, évêque d’Odienné, par ailleurs, président de la Commission épiscopale pour la pastorale sociale.
Ces actes significatifs concourant à la décrispation du climat sociopolitique, l’épiscopat ivoirien a exprimé ses vifs remerciements au président Ouattara pour « cette décision porteuse d’espérance ».
A continuer les actes…
Pour pérenniser la cohésion sociale et la réconciliation entérinée par la mesure d’amnistie du 6 août, les évêques l’ont encouragé « à continuer à poser des actes favorisant le rassemblement de tous les enfants de la Côte d’Ivoire ».
La mesure d’amnistie prend en compte 800 prisonniers et exilés de la crise postélectorale de 2010 poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise ou atteinte à la sureté de l’Etat. « Les bénéficiaires doivent cultiver un esprit patriotique favorisant dans le pardon accueilli et offert, la paix des cœurs et l’assainissement du climat sociopolitique », a-t-il exhorté.
A la classe politique et aux Ivoiriens, les évêques les invitent surtout à des discours d’apaisement, à œuvrer pour la réconciliation, à travailler au pardon mutuel pour le relèvement du pays et à la restauration d’un climat de paix.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»