C’est le 6 mars 2021, que la tenue des élections législatives fera connaitre les animateurs de la nouvelle Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire. Au Plateau, le parti au pouvoir, le Rhdp a donné quitus à Ouattara Dramane dit O.D pour le représenter à l’Hémicycle.
A presqu’un mois des législatives, comment vous-vous sentez ?
Bonjour, je vais bien. Merci beaucoup pour cette occasion que vous me donnez de parler de mon parti le Rhdp et du Plateau, à l’occasion des prochaines législatives.
Justement, vous avez été désigné par le RHDP, votre groupement politique, comme candidat aux législatives de 2021, dans la circonscription électorale du Plateau. N’est-ce pas une réparation du tort à vous causé, en 2018, lorsque Fabrice Sawégnon vous a été préféré aux municipales ?
Au cœur de ces règles, on a les valeurs, le travail, l’engagement, le mérite.
Je ne crois pas du tout que ce soit l’interprétation qui convienne. Le RHDP est un grand parti, c’est la plus grande force politique actuelle en Côte d’Ivoire, grâce au leadership extraordinaire du Président de la République, Alassane Ouattara. Ce parti fonctionne sur des principes et des règles bien connus et partagés par ses adhérents. Au cœur de ces règles, on a les valeurs, le travail, l’engagement, le mérite. C’est exclusivement en regard de ces considérations que les candidats aux législatives ont été investis cette année.
En vous désignant candidat au Plateau, le RHDP a aussi désigné votre suppléant en la personne de Fabrice Sawégnon, comment cette collaboration se passe-t-elle ?
C’est une très bonne chose que le parti nous ait accordé sa confiance. Avec Fabrice, la collaboration se passe bien. Nous avons toujours eu des rapports fraternels. Il était important que les militants du RHDP Plateau se retrouvent tous ensemble autour d’un même projet.
Des rumeurs ont couru sur un probable deal entre vous au sujet des municipales à venir. Avez-vous conclu un pacte dans ce sens ?
Laissons les rumeurs à la rue et parlons de choses sérieuses, s’il vous plait (sourire). Je ne suis pas un homme de compromission. Nous avons une mission importante à remplir pour le RHDP au soir du 6 mars 2021. Nous devons gagner la bataille électorale. C’est le défi prioritaire du moment. Et toutes nos énergies sont mobilisées pour cet objet impératif.
O.D et Sawégnon ensemble face à Ehouo Jacques, est-ce un match plié d’avance ?
Cependant, je reste optimiste et nous gardons intactes nos chances de victoire. Je suis convaincu que les populations du Plateau ont besoin de tourner la page des crises de belligérance.
Vous connaissez la boutade, (rire) il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Rien n’est joué d’avance. J’ai beaucoup de respect pour le député maire sortant. C’est un homme politique qui a fait ses preuves, même si aujourd’hui la donne et le contexte ne sont plus les mêmes. Donc, il faut éviter les attitudes suffisantes.
Cependant, je reste optimiste et nous gardons intactes nos chances de victoire. Je suis convaincu que les populations du plateau ont besoin de tourner la page des crises de belligérance. L’une de mes priorités sera la cohésion et la quiétude des populations au Plateau, toutes tendances confondues. Ceux qui me connaissent savent que je ne fais aucune différence dans mes rapports avec les autres, quel que soit leur obédience politique.
Si on en croit certains rapports de presse, vous avez déjà indiqué la tonalité de la campagne législative prochaine. Vous avez déjà pris position pour une campagne apaisée ?
J’ai effectivement déjà pris position sur l’esprit et la lettre qui devraient guider cette élection à venir. Mon souhait c’est que ce soit une élection fraternelle, car avant tout, nous sommes tous frères. Bien que de partis politiques différents, nous œuvrons tous pour le bien de notre pays, qui a besoin de paix et de cohésion. Pour moi, l’élection législative de cette année doit être une élection autour des débats d’idées et des valeurs.
Il est de notoriété publique que le député maire sortant du Plateau est sous le coup d’affaires judiciaires. Il a même été inculpé en 2018. N’est-ce pas un angle d’attaque tout trouvé pour vous ?
Non, non ! Ce n’est pas ma façon de voir les choses. La Justice de Côte d’Ivoire n’a pas besoin de moi comme porte-parole. Elle a ses moyens pour agir… Ce qui m’importe, c’est de proposer aux populations du Plateau ma vision. Ce que je vais accomplir en leur nom. C’est d’ailleurs un sujet que je n’aborderais pas pendant la campagne.
Les populations du Plateau qui me connaissent bien ont des interrogations sur le rôle réel de leur député, elles ont des besoins concrets. Donc je serai concentré sur ce que j’ai à proposer, sur ce qui va positivement changer dans nos rapports, si j’ai la confiance des électeurs du Plateau. C’est cela ma priorité.
Une correspondance particulière de C.D