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Côte d’Ivoire, perquisitions chez des proches de Soro, Adou Richard explique la procédure

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Adou Richard, Procureur de la République, explique que la procédure en matière de perquisitions a été respectée/Ph Credo

L’affaire Soro Guillaume pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire est un épisode juridico-politique qui continue de polariser l’attention de tous. Au cours d’une émission d’une chaîne télé privée ivoirienne, ce dimanche soir (5 janvier 2020), le procureur de la République, Adou Richard, s’est prononcé sur les perquisitions dans les domiciles des proches de Soro.

Depuis l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro, président de Générations et peuples solidaires (Gps), lundi 23 décembre, ses proches sont l’objet de perquisitions dans leurs différents domiciles ou résidences. Cette affaire de perquisitions des domiciles selon les proches de Soro et avocats n’a pas respecté les procédures judiciaires.

« Ce sont des mesures de police qui permettent aux enquêteurs d’aller rechercher les éléments d’une infraction dans un lieu privé, soit un domicile soit dans le siège d’une personne morale. Les perquisitions se font en présence de la personne mise en cause. Si la personne mise en cause ne veut pas ou ne peut pas, elle peut désigner un mandataire. Dans ce cas, la perquisition se fait devant ce mandataire. Toutefois, l’enquêteur a la possibilité de se faire assister par deux personnes majeures qui ne sont pas des employées de la partie plaignante », a expliqué le procureur de la République. Précisant que ces règles ont été observées.

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De plus, le procureur de la République soutient qu’on ne peut faire de perquisitions en l’absence de quelqu’un. « Les règles en matière de perquisitions sont élémentaires. Sauf à avoir un représentant de la personne », a-t-il estimé.

Le procès-verbal de perquisitions, à l’en croire le magistrat, est contresigné par les parties présentes, lors de cette enquête. Lequel est versé au dossier du juge d’instruction.

Après le mandat d’arrêt international lancé contre Soro Guillaume, lundi 23, des députés dont Alain Lobognon, Soro Kanigui, la ministre Affoussiata Bamba-Lamine, Soul To Soul… ont vu leurs domiciles perquisitionnés par les officiers enquêteurs. Quelques jours après, ce fut le tour de l’ex seigneur de guerre de la rébellion de 2002, notamment le colonel Fofié Kouakou.

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Ces interpellations et perquisitions dans les domiciles privés des proches de Soro sont qualifiées par les organisations de droit de l’Homme et Conseil d’avocats comme des violations graves des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.

Céline Djidjé

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