Débuté le 7 décembre 2023 à l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (Ucao) Abidjan, le congrès sur le Pacte éducatif catholique a fermé ses portes, dimanche 10 décembre 2023, à la paroisse Sainte Famille de la Riviera Cocody par une célébration eucharistique.
Dans son homélie, Mgr Fridolin Ambogo Besungu, Archevêque de Kinshasa, a indiqué qu’il est urgent, sinon impérieux de donner espoir à la jeunesse africaine qui vit dans la misère sur un continent riche de ses ressources minières.
Selon le prélat, la condition sine qua non pour aider la jeunesse africaine qui représente les 60% de la population du continent, c’est d’investir dans l’éducation. C’est la raison pour laquelle, il a salué cette initiative du Pape de créer un Pacte éducatif catholique global.
La rencontre d’Abidjan qui a été précédée de celles de Yaoundé (Cameroun) en 2021, et de Kinshasa (RDC) en 2022, avait pour but de s’approprier de cette vision du Pape et œuvrer sur le continent pour un pacte éducatif « qui met la personne humaine au centre de de l’éducation ».
Le Cardinal Fridolin s’est réjoui du fait que les écoles catholiques aient contribué à la formation de nombreux cadres sur le continent
Le Cardinal Fridolin s’est réjoui du fait que les écoles catholiques aient contribué à la formation de nombreux cadres sur le continent. Toutefois, il a trouvé contradictoire le fait que sur le continent, ce sont souvent ces cadres qui sont généralement à la base des conflits, des misères que connaît l’Afrique.
« Beaucoup de nos dirigeants africains qui nous ont conduits dans des situations de désespoir, qui ont créé la misère de nos pays ; beaucoup ont été formés dans nos écoles », a-t-il constaté avec amertume. Avant de s’interroger « Qu’avons-nous fait ? Ou bien que n’avons-nous pas fait » pour que ces dirigeants se comportent ainsi ?
Pour le Cardinal Fridolin, la solution se trouve dans l’appropriation des résolutions de la rencontre d’Abidjan. Interrogé à la fin de la messe, l’archevêque de Kinshasa a appelé les acteurs de l’éducation catholique (recteurs, enseignants) à appliquer les résolutions de la rencontre d’Abidjan. « S’ils rangent ces résolutions dans leurs tiroirs cela ne servira à rien », a-t-il dit.
Interrogé, certains participants ont révélé que plusieurs résolutions ont été prises lors des assises d’Abidjan. Parmi elles, figure l’échange d’expériences entre les universités. Aussi, a-t-il été envisagé la coopération entre différentes universités catholiques. Ainsi des étudiants ivoiriens pourront aller fréquenter dans des universités d’Afrique centrale et vice-versa.
l’archevêque de Kinshasa a appelé les acteurs de l’éducation catholique (recteurs, enseignants) à appliquer les résolutions de la rencontre d’Abidjan
Au cours de la messe, lors de la période postcommunion, faisant le bilan du congrès du pacte éducatif catholique, Pr Niyigena Jean Paul, consulteur au directeur pour la culture et de l’éducation, n’a pas déballé les mesures prises au cours de cette rencontre, mais il a souligné que ce sont des décisions favorables à l’éducation des enfants qui ont été arrêtées par les participants.
Aussi, à l’occasion de ce deuxième dimanche de l’Avent, l’Archevêque de Kinshasa a appelé les fidèles chrétiens à aplanir les montagnes, les collines de leur cœur qui sont l’individualisme, la globalisation de l’indifférence, etc, en vue de marcher vers le Christ qui vient.
Signalons que ce sont de nombreux membres du prélat (un Nonce apostolique, un cardinal, 15 évêques et archevêques, un père abbé) venus des différents pays du continent africain, européen et d’Amérique du Sud et également des prêtres Ivoiriens qui ont pris part à cette messe de clôture du Congrès sur le pacte éducatif catholique.
Aka Ahoussi