Une dizaine de spécialistes sur l’assainissement, à la fin de leur atelier tenu le 25 septembre 2021 ont pris l’engagement de promouvoir les normes ISO 24 521 et ISO 30 500 de l’assainissement sans égout.
Samuel Kouakou, président de l’Ong Initiative ivoirienne pour l’évaluation (2IEval) et Ndubuisi Joshua membre de ladite Ong, ont animé le samedi 25 septembre 2021, à Abidjan-Plateau un atelier sur « les normes ISO 24 521 et ISO 30500 de l’assainissement sans égout ». Cette rencontre a réuni une dizaine de participants, tous des spécialistes des questions liées à l’assainissement. Au cours de leurs travaux, les participants ont déploré le fait que les eaux usées, collectées par les entreprises de vidange et déversées dans les égouts, ne subissent aucun traitement avant leur arrivée dans la lagune ou dans l’océan.
Les égouts situés au carrefour Bangui (sur la route du Zoo), à Treichville ou à la Corniche ne disposent d’aucun système de traitement des eaux usées, ont-ils indiqué. Une fois vidangés, les excréments déversés dans les égouts, se retrouvent dans la lagune ou l’océan, au grand dam de la population, ont relevé les participants à l’atelier. Pire, les eaux usées provenant de certains centres de santé (CHU, etc.) se déversent parfois dans des cours d’eau ou les réseaux d’eau pluvial, et sont utilisées par les maraîchers pour leurs activités, a fait remarquer l’atelier. Les participants ont souhaité que le gouvernement ait un regard sur cette situation qui constitue une menace pour la santé des populations.
Dans les nouvelles cités immobilières, tout comme dans les anciens quartiers, l’atelier a relevé l’attitude de certaines personnes qui, lors de la saison pluvieuse ouvrent les égouts, laissant ainsi l’eau de ruissellement emporté les excréments de leur système d’assainissement autonome.
Le comportement de ces usagers est dû au fait que leurs systèmes d’évacuation des excrétas ne fonctionnent pas bien et l’état de leurs latrines reste à désirer. Le mauvais état des latrines et des fosses septiques est certainement lié à la mauvaise qualité du matériau utilisé. Pour remédier à cette situation, des organisations internationales comme American national standards institue (ANSI), le réseau CAP-Net du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Global Water Partnership (GWP) ont donc décidé de promouvoir l’assainissement autonome. Cette politique passe par l’amélioration des systèmes d’assainissement sans égout.
Selon Joshua Ndubuisi, l’un des formateurs, l’assainissement sans égout comprend des unités de traitement intégrées et pré-fabriquées. Cette technique, qui répond aux normes ISO 24 521 et ISO 30 500, se présente comme une des solutions aux problèmes d’assainissement autonome. Il permettra à terme de lutter contre la défécation à l’air libre en apportant des solutions à faible coût et adaptées au milieu rural et aux cadres de vie dépourvus de réseaux d’assainissement.
Abordant dans le même sens, Samuel Kouakou a dit aux participants à l’atelier, que « C’est en vue de vous informer de l’existence de ces normes et vous demander de vous les approprier pour pouvoir travailler que cet atelier a été organisé ». Répondant à l’appel du formateur, les participants à l’atelier ont décidé de mettre en place un réseau de spécialistes afin de poursuivre la promotion de ces deux normes. Cette promotion, indiquent-ils, se fera auprès des entreprises de vidange, des structures étatiques et des fabricants d’infrastructures d’assainissement sans égout.
Aka Ahoussi