Au moins 23 journalistes africains (Côte d’Ivoire, Benin, Togo, Sénégal et Rd Congo) sont depuis, mercredi 3 juillet 2024, à Jacqueville située à 45 km d’Abidjan. Durant deux jours, ils se frotteront aux thématiques sur la stratégie de communication, politique et stratégie de défense, le terrorisme en Afrique de l’Ouest, l’extrémisme violent.
« Journalisme et politique de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest ». Telle est la thématique abordée par les journalistes africains durant ces jours dans la ville de Jacqueville.
Des journalistes africains ont appris avec le formateur Gérard Guedegbé, expert en stratégie de communication, que le rôle des journalistes dans la couverture médiatique du terrorisme a été souvent critiqué.
« Les journalistes sont un élément important de la chaine de communication. Il y a une grosse attente des journalistes pour que le travail qu’ils fassent ne puissent pas être des relais. Les journalistes doivent savoir que dans le plan de communication des mouvements, vous êtes une cible privilégiée parce qu’ils voudraient que vous puissiez donner de la voix ou faire de la propagande sur ce qu’ils font », a-t-il expliqué.
Le journaliste, insiste-t-il, doit savoir publier ce qu’il a comme information et contribuer à la stabilité, la paix plutôt que de créer la peur et la psychose sociale.
Selon l’expert, les terroristes veulent influencer le pouvoir pour les affaiblir et que ces personnes prennent de peur. Pour finir, il a décortiqué les principes du journalisme sensible au conflit. A savoir devoir de compréhension du conflit ; rendre compte ; signaler le contexte et les causes du conflit ; présenter les limites humaines et rendre compte des effets de paix et reconnaitre une influence potentielle.
Par groupes de journalistes, ils ont épluché des questions, c’est-à-dire une analyse de la situation expliquée sur le terrorisme, leur méthode, la périodicité, la personne qui est au cœur du terrorisme etc. Finalement, un projet d’enquête réalisé par des groupes.
Cette formation a été organisée par le Programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique subsaharienne (Sipodi), en partenariat avec l’Organisme allemand Konrad Adenauer Stiftung en Côte d’Ivoire, qui prend fin, ce vendredi, dans l’après-midi
Magloire Madjessou