Gestion des conflits communautaires : 200 chefs traditionnels et guides religieux instruits par Plcrd

La Plateforme des leaders croyants pour la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et le développement (Plcrd) a organisé une rencontre de formation et sensibilisation à l’endroit des chefs traditionnels, guides religieux et des communautés, vendredi 24 juin 2022, au sanctuaire Sacré cœur d’Adiekro dans la localité de Diabo.

200 participants ont pris part à l’activité en faveur de la chefferie (Gbêkê) autour du thème : « Formation en gestion des conflits communautaires et fonciers ». Il a pour objectif de renforcer les compétences des chefs traditionnels, coutumiers, communautés et des guides religieux de la région de Gbêkê dans la prévention et le règlement des conflits et le renforcement de la cohésion sociale.

Yao Madeleine, Responsable de la Plcrd et membre de la Communauté catholique mère du divin amour, par ailleurs, fondatrice de la Fondation Sacré-Cœur missionnaire de la charité. « Cette journée consiste à faire des œuvres sociales. Cette année, nous avons décidé de renforcer les capacités des guides religieux et chefs traditionnels en matière de gestion des crises communautaires et foncières, parce que se sont des sujets d’actualité. Nos communautés sont déstabilisées dans nos régions, les chefs n’ont plus de notoriété ni d’autorité sur la population. Également les guides religieux n’arrivent plus à affirmer leurs autorités parce que quelquefois, ils sont manipulés. Nous le faisons parce que la société est en crise et un peuple qui n’a pas de repère spirituel est un peuple en perdition. Nous voulons que ces autorités que Dieu a établi sur nous puissent désormais jouer leurs rôles pour un meilleur équilibre et une harmonie de la société », a déclaré Yao.

Face à la décrépitude des valeurs républicaines qui incarnent nos sociétés, elle a souhaité que la population retourne à celles-ci et surtout le respect de la hiérarchie.  

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Avant elle, le conférencier Frédéric Tano Y, expert-consultant en gestion des conflits et paix également président de l’Ong Alerte conflit et membre de cette plateforme, a exposé que les chefs de village, les chefs de communautés étaient l’épine dorsale de la âix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.  « On leur demande de cerner bien leurs sujets, afin d’avoir une certaine influence sur leurs administrés et reprendre le pouvoir local », dit-il, avant d’insister qu’ils « ont un pouvoir que la tradition leur confère et que l’Etat leur confrère également ».

La Plateforme des leaders croyants pour la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et le développement a pour mission de susciter l’éveil spirituel pour placer Dieu au cœur du développement et de la politique.

Eliezer Kekrenou, Correspondant régional