A moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine de novembre, Kamala Harris a reçu le soutien de la chanteuse Taylor Swift à l’issue de son duel avec l’ancien président américain. Un appui de poids dans une course à la Maison Blanche particulièrement serrée.
Ils ne s’étaient encore jamais retrouvés face à face. A moins de deux mois d’une élection présidentielle historique, Kamala Harris a bousculé Donald Trump, mardi 10 septembre au soir, lors d’un débat télévisé au ton très offensif.
Livrant deux visions opposées de l’Amérique, la vice-présidente démocrate et le candidat républicain se sont à moult reprises accusés mutuellement de mentir, abordant tour à tour l’économie, l’avortement ou encore l’immigration. L’ancien président s’est montré constamment sur la défensive face à une adversaire sûre d’elle et désireuse de le faire apparaître comme un homme du passé.
Comme une preuve qu’elle venait de gagner le débat, Kamala Harris a reçu un soutien de poids aussitôt le duel télévisé terminé : la mégastar américaine Taylor Swift a annoncé, sur Instagram, qu’elle voterait pour la vice-présidente qui « défend les droits et les causes » auxquelles la chanteuse croit. Elle a signé son post « Taylor Swift, Childless Cat Lady », soit « dame à chat sans enfant », se moquant ainsi des messages publiés par le passé sur les réseaux sociaux par le colistier de Donald Trump, J. D. Vance, qui brocardait alors Kamala Harris.
Lors de son arrivée sur la scène de leur confrontation, à Philadelphie, en Pennsylvanie – un Etat pivot dans la course à la Maison Blanche –, la vice-présidente est allée à la rencontre du candidat républicain qui n’a eu d’autre choix que de serrer la main qu’elle lui tendait. Cela a donné d’emblée le ton de ce duel de 90 minutes, au cours duquel la démocrate de 59 ans a attaqué sans relâche son rival de 78 ans, qu’elle n’avait jamais rencontré en personne.
« Marxiste »
Assurant avoir « remis en ordre le bazar » laissé par Donald Trump après son départ de la Maison Blanche, Kamala Harris a reproché à son adversaire de propager un « tissu de mensonges » sur l’avortement et « d’insulter » les Américaines.
« Donald Trump nous a laissé le pire chômage depuis la Grande Dépression… la pire épidémie de santé publique depuis un siècle [et] la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession », a-t-elle déclaré, faisant référence à ses remises en cause du résultat de l’élection présidentielle de 2020.
Taxant sa rivale, qu’il n’a jamais appelée par son nom, de « marxiste », le républicain a, pour sa part, puisé dans la rhétorique sombre, parfois décousue et souvent truffée de contre-vérités de ses meetings. Il a notamment accusé Kamala Harris d’avoir « copié » le programme de Joe Biden et de « détruire le tissu social de l’Amérique » en laissant « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés ».
Sur le plateau, M. Trump, au ton de plus en plus agressif au fil du débat, est apparu l’air grave, le visage fermé, le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire. En contraste, Mme Harris, a fréquemment tourné la tête vers lui, avec une mine dubitative, voire moqueuse, face à ses affirmations, et l’a poussé dans ses retranchements.
Donald Trump « licencié » par les électeurs
Parmi les moments forts de cette rencontre, Kamala Harris a lancé à Donald Trump, qui réitérait ses accusations fallacieuses de « vol » de l’élection présidentiel de 2020, qu’il avait été « licencié » par les électeurs.
Source : Le Monde