Accueil A la une 2è colloque pluridisciplinaire : Des experts planchent sur la pérennisation des langues...

2è colloque pluridisciplinaire : Des experts planchent sur la pérennisation des langues nationales

PARTAGER
Dr Djandué Bi Drombé (à gauche) et Tidjane Félix, favorables à la réussite de ce colloque/Ph Credo

Les 27 et 28 mars 2025 se tiendra à l’Université Félix Houohouët-Boigny Cocody Abidjan, le deuxième colloque pluridisciplinaire international sur le thème  » Les langues africaines à l’épreuve d’un sémiosphère recomposée  ».

Organisé par le laboratoire dynamique des Langues et discours (Ladylad), ce colloque a pour objectif « de voir quel est l’état actuel de nos langues (africaines et singulièrement ivoiriennes). Comment nos langues s’en sortent et quelles sont leurs perspectives de développement ? Quels sont les défis auxquels sont confrontés nos langues et comment en tant qu’acteurs, en tant que nationaux nous puissions faire en sorte que nos langues ne se meurent pas ».

Les objectifs des assises d’Abidjan ont été expliqués lors d’un entretien, le 25 mars 2025 à Credochristi.com par Dr Djandué Bi Drombé, maître de conférence à l’Université FHB et PCO de ce 2è colloque pluridisciplinaire.

A lire aussi: Traduction de la Bible : Des responsables d’église planchent sur le sujet

Il a indiqué que les langues africaines et particulièrement celles de la Côte d’Ivoire sont à l’épreuve d’une semiosphère recomposée parce que dans un environnement, « lorsque plusieurs langues sont utilisées, il y a forcément des échanges entre ces langues et les langues dominantes peuvent à la longue s’imposer pour faire ombrage à des langues minoritaires.

il y a forcément des échanges entre ces langues et les langues dominantes…

Dans notre contexte particulier, le français qui est notre langue officielle et d’autres langues sont en interaction avec nos langues nationales. Il y a une communion entre les langues. Les échanges influencent forcément d’une manière ou d’une autre nos langues nationales ».

D’où la nécessité de faire l’état des lieux des langues nationales et d’envisager des solutions pour leur pérennisation, lors de ce colloque. Dr Djandué Bi Drombé a indiqué qu’en cet aspect, l’état des lieux des langues s’expriment à travers deux tableaux. L’un concerne les grandes agglomérations comme Abidjan et l’autre la zone rurale.

Ce qu’il faut aujourd’hui pour que nos langues ne soient pas menacées et pour que leur pérennisation ne dépende pas uniquement de la transmission de ces langues des parents aux enfants

Toutefois, selon le Pco du colloque pour leur pérennisation, les langues nationales doivent être intégrées dans le système de l’éducation formelle.

« Ce qu’il faut aujourd’hui pour que nos langues ne soient pas menacées et pour que leur pérennisation ne dépende pas uniquement de la transmission de ces langues des parents aux enfants, c’est leur intégration complète dans le système d’éducation formelle pour qu’elles deviennent des instruments d’études, des instruments de recherche, de réflexion ».

A lire aussi: Côte d’Ivoire, Aïcha Atindekoum (Présidente Pro-Kids) : « Notre association veut donner les mêmes chances à tous les enfants afin qu’ils aient un potentiel intellectuel »

Pour que cela soit une réalité, le colloque mènera un plaidoyer auprès des autorités afin que les résolutions de cette rencontre soient transformées en actes concrets.

Ce colloque sera suivi en présentiel par des professeurs et chercheurs venus du Gabon, Togo, Burkina-Faso, etc, ainsi que des chefs traditionnels. Il sera suivi largement et diffusé en ligne, a indiqué le Pco. La conférence inaugurale de cette rencontre sera faite en langue Agni, le 28 mars 2025 par Dr N’Guetta.

 Aka Ahoussi

PARTAGER