Côte d’Ivoire, les parents consternés par le suicide de leur fils prêtre, le diocèse de Grand-Bassam lui rend hommage

Mardi 21 janvier 2020, le Conseil presbytéral du diocèse de Grand-Bassam a organisé une veillée religieuse en la mémoire du père Richard Bilé, mort à la suite d’un suicide par pendaison, le mercredi 24 avril 2019, à Affiénou (Maferé).

Le clergé du diocèse de Grand-Bassam a rendu un dernier hommage au père Richard Attouoman Bilé à la veillée funèbre à l’église catholique Sainte Anne de Port-Bouët, mardi nuit. Cette veillée religieuse était présidée par le père Lambert Lath Yedo, curé de la paroisse Ascension aéroport de Port-Bouët, et directeur de l’Office de la communication entourés de plusieurs prêtres, religieux(es) du diocèse et parents du défunt.

Père Jean Kouassi Bonzo, vicaire général du diocèse de Grand-Bassam, a présenté les condoléances du presbyterium de Grand-Bassam à la famille éplorée venue nombreuse pour assister et participer à cette veillée religieuse.

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«  Il a servi sur cette paroisse (sainte Anne de Port Bouet, Ndlr) pendant longtemps. Nous sommes venus lui rendre hommage pour ce qu’il a été pour chacun d’entre nous. Merci à la famille d’avoir donné un prêtre à l’Eglise. Merci pour le travail qu’il a fait et continuons de prier pour lui », a affirmé le père Jean Kouassi.

« Je voudrais encore vous dire à tous « Yako », condoléances !», a-t-il ajouté, avant de dérouler le programme de la dernière veillée religieuse, qui a lieu, mercredi 23, à Aboisso. Concernant l’inhumation, elle a lieu aujourd’hui, jeudi 23, au caveau des prêtres d’Abobrakro, route d’Assinie.

Pour cette deuxième veillée religieuse, prêtres, fidèles laïcs et parents du père Richard étaient présents pour exprimer encore leur attachement à l’homme et prier pour lui. Sa famille : des oncles, des grands frères en passant aux neveux ont pleuré le prêtre, le père spirituel, le frère, le fils qui part vers le Père, dans des conditions lugubres…

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Même après cette veillée religieuse, recevant encore les condoléances de certains fidèles dans la cour de l’église, les parents avaient des visages graves, avec parfois des questions dépassant l’entendement humain. Des échanges ponctués de pleurs ou de larmes s’interrompaient par moments! La tristesse est à son comble.

Difficile pour les proches de quitter ce lieu sain, en cette nuit pénible et de l’adieu, et repartir sans comprendre les réelles motivations de son suicide par pendaison. Alors que si tant est que le prêtre doit proclamer l’Evangile de la vie et de l’espérance, pourquoi se suicider, dont cet acte est contre les principes de l’Eglise catholique ? A ce stade, le Catéchisme de l’Eglise catholique est catégorique pour les personnes qui se suicident. Selon l’Eglise, il est « contraire à l’amour du Dieu vivant », (Cf Cec N° 2 281). Avec l’évolution du monde, l’Eglise prie et organise des funérailles pour ces personnes qui ont enfreint à la volonté de Dieu, en attentant à leur vie sur terre.

Le père Bilé était un prêtre catholique en service à la paroisse Saint François d’Assise d’Affiénou (Maferé), secteur pastoral d’Aboisso. Agé de 51 ans, l’abbé Richard était un homme affable, aimable, et introverti.

Mercredi 24 avril 2019, des paroissiens stupéfaits découvrent  le corps sans vie de l’abbé Bilé- portant une soutane- suspendu à une corde dans la cour du presbytère. Le diocèse de Grand-Bassam avait annoncé aussitôt l’ouverture d’une enquête de police pour élucider les causes exactes de cette mort tragique. 10 mois après, pas encore de résultats de l’enquête?

Magloire Madjessou