Depuis lundi 3 février 2020, le cinéaste, musicien et écrivain Tiburce Jules Koffi a été désigné par ses paires au poste de Président du conseil de gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Dans cet entretien, le nouveau Pca lève un coin de voile sur ses projets de la Maison des artistes, les difficultés qui la plombent et, enfin compte réconcilier surtout les factions divisées.
Depuis quelques années, le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) est secoué par une mauvaise gestion financière. Votre commentaire.
Les crises du Burida ne datent pas d’aujourd’hui. C’est dû presqu’essentiellement à la mauvaise qualité du Conseil d’administration. À mon avis, l’autorité a commis une erreur en confiant le Conseil d’administration de la boîte d’une telle importance à des gens sans compétence, sans prendre la peine de définir un profil d’administrateur.
Des personnes ne sachant ni lire, ni écrire, donc incapables même de comprendre les règles de fonctionnement minimal d’une administration se sont ainsi retrouvées Pca du Burida, à l’issue d’élections loufoques, sur la base d’un listing électoral des plus sidérants…
Des personnes ne sachant ni lire, ni écrire, donc incapables même de comprendre les règles de fonctionnement minimal d’une administration se sont ainsi retrouvées Pca du Burida à l’issue d’élections loufoques, sur la base d’un listing électoral des plus sidérants, où de grosses figures des arts ne figurent pas. En somme, il suffisait d’avoir un peu d’influence et de sous dans le milieu des musiciens, et on devenait Pca, sans aucune compétence dans la gestion administrative.
Votre nomination en tant que président du conseil de gestion ou Pca du Burida ne surprend guère. Est-ce que vous vous attendez à cette nomination ? Où pensez-vous être à ce poste un jour ?
- Mais il y avait un immense bordel autour de cette élection. De la tricherie inacceptable.
Vous avez, vous-même, répondu à la question. Et puis, oui, j’étais initialement candidat au Pca ; j’étais même revenu des Usa pour la compétition. Mais il y avait un immense bordel autour de cette élection. De la tricherie inacceptable. J’ai saisi l’autorité, de cette situation, et je suis retourné chez moi en Caroline, renonçant donc à ce poste.
Et puis, compte tenu du blocage de la situation, ce désordre et ces dissensions entre les factions adverses voire ennemies de la Maison, l’autorité m’a fait appel pour être membre d’un Comite de gestion provisoire du Burida. Ce que j’ai accepté. Et puis, finalement, j’ai été nommé à la tête de ce Comité.
Le Burida sous votre houlette, quel visage comptez-vous lui offrir, au moment où nombre d’artistes sont découragés de l’institution évoluant à vau l’eau ?
L’objectif majeur est de redorer le blason de la boîte. Je commencerai par une réconciliation entre les factions divisées. Sans climat de paix, rien ne sera possible.
Vous qui côtoyez de nombreux artistes ivoiriens vivants hors du pays, quels sentiments ont-ils de leur maison ?
Une très mauvaise image du Burida.
Réalisé par Magloire Madjessou