Avec l’opération « Côcôcô » lancée, il y a quelques jours par le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-CI), samedi 8 février 2025, le président de ce parti d’opposition, Laurent Gbagbo, était à Marcory-Abidjan pour son meeting avant l’élection présidentielle d’octobre prochain.
« Moi je suis resté longtemps en France mais je n’ai jamais voté. Ça ne m’a jamais tenté même de voter. Même quand j’étais allé en France pour demander le droit d’asile parce que j’étais maltraité ici, les responsables qui me connaissaient m’ont dit Laurent, ton père était sous-officier dans l’armée française pendant la deuxième guerre mondiale, nous avons toutes ses fiches donc si tu le souhaites, nous te donnons la nationalité française.
(…) nous te donnons la nationalité française
Comme ça tout est réglé, on n’a de problème avec Houphouët-Boigny et puis toi, tu peux vivre ici tranquille. J’ai dit non », tel est la déclaration faite par l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo, lors du meeting du samedi.
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Il a rappelé les conditions de cette nationalité française, qui à la longue crée des problèmes à ceux qui veulent être candidat à l’élection ivoirienne.
J’ai interjeté appel, raconte l’ex président ivoirien. Deux mois après, l’appel est arrivé au tribunal et là après une étude minutieuse, on m’a accordé le droit d’asile.
Pour Gbagbo, dans la vie, il y a des choix à faire. Sans le nommer, il fait allusion au président du Pdci-Rda, Tidjane Thiam, qui a renoncé récemment à sa nationalité française pour la présidentielle en Côte d’Ivoire.
après une étude minutieuse, on m’a accordé le droit d’asile
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« On ne peut pas jouer à plusieurs choses et être un peu Français, un peu Ivoirien, un peu Danois un peu Finlandais, non. On ne peut pas être un peu de tout. On est où on n’est pas. Et ça, il faut que ça soit clair dans la tête de tout le monde », fait-il remarquer à la foule venue l’écouter sagement.
Magloire Madjessou