22 pays du monde sont réunis à Abidjan, du 14 au 15 mai 2019, dans le cadre de l’atelier mondial de l’Alliance 8.7, pour réfléchir et examiner les progrès réalisés depuis son lancement, en septembre 2016, à New York (Etats-unis)
Accélérer l’action en faveur de l’éradication du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la traite des êtres humains et du travail des enfants. Tel est l’objectif que veut atteindre les dirigeants du monde entier en organisant l’atelier mondial de l’Alliance 8.7 sur les chaînes d’approvisionnement, à Abidjan Cocody.
Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Pascal Abinan Kouakou, par ailleurs, président du Comité interministériel de lutte contre le travail des enfants, a, au cours de cet atelier indiqué l’implication de l’Etat de Côte d’Ivoire à lutter contre ce phénomène de traite et d’esclavage des enfants. « J’ai le plaisir d’annoncer solennellement que la Côte d’Ivoire s’engage comme pays pionnier de l’Alliance 8.7. Par cet engagement, la Côte d’Ivoire réaffirme sa détermination à poursuivre cet effort et à prendre toutes mes mesures nécessaires en vue de parvenir à l’éradication effective du travail forcé, l’esclavage moderne et la traite des personnes d’ici 2030 ainsi que les pires formes de travail des enfants en 2025 », a déclaré le ministre.
L’année 2019 est placée sous le signe du Programme social du gouvernement. Un programme, qui selon le ministre prend en compte sept grandes actions en faveur de la réduction de la pauvreté des Ivoiriens. « 727 milliards de FCfa va prendre en compte et impacter le quotidien des Ivoiriens et permettre une meilleure réduction du coût de la vie », a-t-il fait savoir.
Plan d’actions 2018-2021 de la lutte contre la traite
Dramane Haïdara, directeur pays du Bureau international du travail (Bit), a affirmé que l’Alliance 8.7 s’est structurée, développée et mise en œuvre. Poursuivant, il a souligné que le groupe de coordination mondiale de d’Alliance 8.7 a créé quatre groupes d’actions sur les thèmes, notamment, chaîne d’approvisionnement, migration, état de droits et gouvernance et situation humanitaire. Le directeur pays a souligné, enfin que le présent atelier va examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan de travail 2018-2019 et identifier les priorités communes pour 2020-2021.
Dominique Ouattara, présidant cette rencontre, et présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, a déclaré que cet atelier de réflexion permettra d’examiner les progrès réalisés et de consolider les acquis depuis la création de l’Alliance. « Il nous sera possible de mieux planifier et d’accélérer nos actions futures, en faveur de l’éradication du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la lutte des êtres humains et du travail des enfants », a-t-elle dit.
La Côte d’Ivoire a adopté, en 2016, une loi qui interdit et réprime la traite des êtres humains, protège les victimes et les témoins. « En vertu de cette loi, plusieurs trafiquants ont été arrêtés et condamnés à des peines d’emprisonnement ferme, et les victimes ont été prises en charge », a signifié la Première dame.
Cette rencontre de deux jours examinera spécifiquement la question des enfants dans les domaines de l’agriculture, des mines et de la pêche.
Magloire Madjessou