Dans la nuit du 18 novembre dernier, a eu lieu, dans le village Gbatongouin dans la sous-préfecture de Man, l’assassinat d’une institutrice Kéké Loyoh Christelle Flavie et son fils Kouamé Stéphane Samuel. Puis, mercredi 29 novembre 2023, le tueur a été arrêté par les forces de l’ordre à Abobo. Père Norbert Eric Abekan, comme à son habitude, s’est évertué à faire un poème dans lequel, il décrit la scène horrible, et parle des qualificatifs de l’assassin.
Je danse d’avance la danse
Des funérailles de cet enfant de sept ans que je vais tuer.
J’ai déjà tué mon cœur,
J’ai tué mon âme
Ne me parlez pas de Miséricorde, de pitié, d’amour.
L’Amour est mort dans ma vie.
Laissez-moi danser d’avance la danse des funérailles de cet enfant que je vais bientôt tuer.
Je tuerai sa mère enceinte de quatre mois et je porterai
Désormais le nom
De TUEUR EN SÉRIE
Les medias parleront de moi
Et je sortirai de l’ombre où l’on ne me voit pas,
Où l’on ne parle pas de moi.
Je veux exister en tuant
Alors ne me parlez pas de Miséricorde, de pitié, d’amour
L’Amour pour toujours est mort dans ce monde, cette Jungle où le loup mange l’agneau.
Bientôt c’est l’Avent et dans leurs temples et dans leurs églises on me dira » Le loup habite avec l’agneau.
Le veau et le lionceau mangeront du fromage et de fourrage,
Sur le nid du cobra l’enfant étendra la main.
Quoi ? L’enfant étendra la main sur le nid du cobra ?
Mais c’est moi le cobra
Je n’ai aucun sentiment
Et je piquerai à mort cet enfant.
C’est ainsi que le cobra séduit ces victimes.
Il danse, il danse en hochant la tête et il pique.
L’Amour est mort
N’en parlons plus.
La rédaction