Face à la polémique qui enfle et qui n’en finit pas, suite au décès brutal de dame Bénédicte Goumegou, Dr Abou Cissé, directeur général de l’hôpital général de Port-Bouët, explique les circonstances.
Port-Bouët, une commune d’Abidjan, où résidait la dynamique et enthousiaste animatrice Bénédicte Goumegou, était en émoi, ce samedi après-midi. Cette paroissienne et rédactrice en chef du bulletin de Sainte Anne de Port-Bouët, prise d’un malaise d’embolie pulmonaire, a succombé, vers 17h, lorsqu’elle est y arrivée, quelques minutes après, à l’hôpital général de ladite commune.
Sur les réseaux sociaux, l’information de son décès a été interprétée diversement. Au point où certains ont accusé vertement et virulemment l’hôpital, pour dit-on, cas de légèreté observée par le personnel médical, mais surtout « manque d’oxygène », et qui serait la cause de son décès. D’autres estiment que son mal était très avancé.
- Il n’y a jamais eu de manque d’oxygène dans cet hôpital. Vous pouvez demander à n’importe qui.
Joint par Credochristi.com, Dr Abou Cissé, directeur général de l’hôpital général de Port-Bouët, récuse ces allégations portant sur l’absence d’équipements d’oxygène comme le prétendent les proches. « Il n’y a jamais eu de manque d’oxygène dans cet hôpital. Vous pouvez demander à n’importe qui. Le jour, où elle y a été conduite, on parlait de manque d’oxygène. Il y avait des bébés sous oxygène, trois bouteilles qui n’étaient pas encore entamées. Il y avait des bouteilles dans les salles et en réserve », explique Dr Abou Cissé, directeur de cet hôpital de Port-Bouët. Selon lui, l’hôpital général dispose à ce jour de 15 équipements d’oxygène, pour les différents services.
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- Le cas de cette femme est lié à la cardiopathie (Nldr un problème cardiaque) dont elle était suivie par un autre médecin. Ainsi, elle devait ce lundi (2 mars) faire d’autres analyses pour pouvoir se faire suivre correctement. C’est au cours de ce week-end-là qu’elle a piqué la crise.
Embolie pulmonaire, la cause ?
« Le cas de cette femme est lié à la cardiopathie (Nldr un problème cardiaque) dont elle était suivie par un autre médecin. Ainsi, elle devait ce lundi (2 mars) faire d’autres analyses pour pouvoir se faire suivre correctement. C’est au cours de ce week-end-là qu’elle a piqué la crise. Elle a eu une embolie pulmonaire. Celle-ci emporte très vite. C’est lorsqu’il y a des caillots de sang ou de graisse, qui se détachent et circulent dans les vaisseaux. Une fois arrivée dans ces vaisseaux, lesquels vaisseaux ne sont pas aussi grands comme des voies. Donc si le caillot vient se coincer là, rien n’évolue. Là, si on ne vous rattrape pas vite par les massages cardiaques, et que le caillot réussit à passer, vous êtes sauvé ou mourez », confie le médecin.
Transportée pour des soins intensifs, une fois installée sur le lit d’hôpital, Bénédicte est aussitôt contrôlée par le médecin traitant. Dr Abou Cissé révèle que la patiente à commencer à saliver avec des mousses. « C’est à la suite de cela qu’elle est décédée. Il n’y a pas eu un problème d’oxygène», confirme-t-il.
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La fermeture du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville, pour des travaux, en 2018, a permis à l’hôpital général de Port-Bouët d’accueillir les maternités. D’une cinquantaine d’opérations chirurgicales, par mois, l’hôpital est passé à 600. Pour le directeur de l’Hôpital général, affecté, depuis 18 novembre 2018, il dit mettre tout en œuvre pour garantir la crédibilité des soins et la prise en charge de tout patient.
Magloire Madjessou