Accueil A la une Côte d’Ivoire, Irié Lou Colette dévoile ses ambitions pour le secteur...

Côte d’Ivoire, Irié Lou Colette dévoile ses ambitions pour le secteur vivrier

PARTAGER
Des panélistes dont Irié Lou Colette, 2e à droite, après le père Abekan/Ph Credochristi.com

La 3e table ronde des Grandes conférences catholiques d’Abidjan sur la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire a réuni, mercredi 5 août 2020, à paroisse Sainte Famille Riviera II à Cocody, Abidjan acteurs et entrepreneurs agricoles dont Irié Lou Irié Collette. Qui ambitionne étendre la production vivrière à la gente féminine.

Le premier président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët Boigny disait : « Le succès de ce pays repose sur l’agriculture ». Un slogan pour faire de la Côte d’Ivoire un pays dont l’économie est basée sur l’agriculture. Mais force est de constater que l’agriculture ivoirienne est largement dominée par les produits industriels réduisant ainsi le vivrier à la deuxième échelle.

L’initiative et l’engagement de certains acteurs pour donner un souffle à la production vivrière agricole feront progressivement de la Côte d’Ivoire un pays totalement agricole. La participation de la femme peut donner une place de choix au secteur du vivrier. « La femme est de l’or dans le secteur du vivrier. Car dans une famille, c’est la femme qui est préoccupée pour la nourriture quotidienne. La nourriture familiale, la femme réussit à la faire grâce aux produits du vivrier », a soutenu Collette Irié Lou Irié, présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire (Fenascovici). 

A lire aussi: 60e célébration d’indépendance de la Côte d’Ivoire : Prof Mamadou Koulibaly explique le pillage des ressources en Afrique

Les cultures vivrières sont aussi importantes comme les cultures de rentes. D’où faire sa promotion sur tout le territoire national. La réussite de ce projet passe par une bonne organisation des acteurs du secteur. « Lorsque je me rends dans les villages où les coopératives n’existent pas, j’organise rapidement les femmes et forme un bureau dans lequel chacune à un rôle bien défini et spécifique. Aujourd’hui grâce à leur engagement dans le vivrier, ces femmes sont devenues indépendantes et parviennent à se prendre en charge. Les femmes ont une grande place dans le domaine de l’agriculture », a déclaré la présidente du vivrier.

C’est pourquoi, elle a promis intéresser les femmes à se prendre en charge en mettant les moyens à leur disposition. Grâce à son leadership, la coopérative dispose de bureau dans chaque région, avec 33 délégués régionaux.   

Quoiqu’on dise, après 60 ans d’indépendance, la Côte d’Ivoire doit pouvoir adapter une politique efficiente pour étendre l’agriculture. La Communauté catholique Sacré Cœur de Jésus de Betharram d’Abidjan a fait de ce champ agricole son cheval de bataille par la formation et la création de centres.

« En partant à Dabou pour la pastorale, nous rencontrons bien souvent des jeunes déscolarisés qui nous demandaient des services. Nous avons donc décidé de les rapprocher de notre paroisse, en créant des écoles d’agriculture et d’élevage pour leur formation. Aujourd’hui, nous avons formé cinq cent jeunes dans l’agriculture et l’élevage. Ils sont debout pour eux-mêmes, leur famille et la société », a affirmé père Vincent De Paul Worou de la communauté de Bétharram.

 Jacques Sibah (Stg)

PARTAGER