La Côte d’Ivoire peut être se porte mal, avec sans doute des vacances de pouvoir depuis le décès du Premier ministre. Un Conseil des ministres extraordinaire, aujourd’hui, pour élucider cette question.
Décédé, mercredi 8 juillet 2020, après le Conseil des ministres, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, n’a pas encore été mis en terre, voici qu’au sommet de l’Etat une guerre de personnalités se dessine farouchement et sans merci. La démission du vice-président Daniel Kablan Duncan, dont elle a été signifiée au président de la République, Alassane Ouattara, depuis mars.
Le concerné, qui avait déserté son parti le Pdci-Rda pour être à la botte du président Ouattara, comptant sur son expertise pour faire avancer le Rhdp et gagner la présidentielle d’octobre 2020 n’est plus en odeur de sainteté avec Ouattara. Selon des sources proches de son cabinet, il aurait subi plusieurs humiliations et ses positions au sein du gouvernement sont souvent contestées. Duncan, allié de Ouattara, ne se sentait plus dans sa peau de vice-président, depuis des mois. Il a osé le lui dire, sans porter de gant de la honte mais avec respect et considération.
Le Conseil des ministres du mercredi dernier, où le Premier ministre prenait part à son dernier d’ailleurs, après son retour au pays, l’on avait aperçu Duncan et lui faire le point de la réunion, avant que le Conseil des ministres se tienne. Sans doute, il lui avait annoncé ses brouilles et bisbilles avec le président Ouattara.
Le communiqué nécrologique du Lion de Korhogo, où toutes les personnalités politiques, militaires voire anciens premiers ministres, présidents d’institutions du pays sont censés y figurées, contre toute attente, le nom de ce transfuge du Pdci-Rda et fondateur du mouvement Renaissance Pdci n’y figure pas. Dans le cadre des obsèques d’Amadou Gon Coulibaly, la République a prévu lui rendre hommage, mardi 14 juillet au Palais de la Présidence au Plateau. Là encore, dans le Protocole d’Etat, le nom du Vice-président fait défaut. Que se passe-t-il entre Duncan et Ouattara ?
- On évoque le nom du ministre Patrick Achi, Secrétaire général de la Présidence. Celui-ci selon les médias occidentaux est la personne idéale pour être le Chef de gouvernement.
Il est évident que les deux hommes ne sont plus en de bons termes. Rupture ! Des rumeurs circulent depuis quelques jours annonçant le nom du remplaçant d’Amadou Gon Coulibaly à la Primature Plateau. On évoque le nom du ministre Patrick Achi, Secrétaire général de la Présidence. Celui-ci selon les médias occidentaux est la personne idéale pour être le Chef de gouvernement. Son profil est le meilleur et grand bosseur, qui peut continuer l’œuvre de construction et développement du pays. Vœu auquel attachait le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le jour de son arrivée à Abidjan, le jeudi 2 juillet dernier.
Selon des indiscrétions, le chef de l’Exécutif place beaucoup de confiance à cet ingénieur en électricité, qui a prouvé à maintes reprises sa maitrise de plusieurs dossiers capitaux depuis les gouvernements successifs. Le ministre Patrick Achi, malgré les appels de félicitations et de messages reçus sur sa probable nomination au poste de Premier ministre, ces temps-ci, a du faire rapidement une annonce sur sa page Facebook.
« Pour d’évidentes questions de décences (…) Je demande fermement à leurs auteurs d’arrêter de publier ou de relayer toute information de nomination entièrement fausse ». Est-ce une stratégie politique pour le natif de la Mé, pour faire mentir les pronostics le donnant favori ? Le temps que le décret de nomination vienne le confirmer ou conforter les rumeurs les plus exactes concernant sa position.
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Avec la démission de Duncan, la vacance de la présidence de la République sera comblée. Dans le milieu de la Présidence, le nom du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, figure en bonne place sur l’agenda du chef de l’Etat.
Tant de supputations sur les nouvelles nominations depuis la mort du Premier ministre. Certains prédisent que le pays va mal, depuis mercredi, date du décès du Lion. Seules les nominations à des postes si importants du gouvernement permettront de faire taire les plus sceptiques.
Ce lundi 13 juillet, dès 10h, un Conseil des ministres extraordinaire est convoqué par le président de la République. Certainement, des noms des personnalités pressenties depuis quelques jours vont être confirmés à ces postes importants. A savoir la vice-présidence, le Chef de gouvernement et d’autres aussi.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»