Mercredi 24 mars 2021, au cours du Conseil des ministres tenu au Palais de la Présidence Plateau Abidjan, le chef de l’Etat ivoirien a annoncé la dissolution du gouvernement.
Depuis ce mercredi, le président de la République, Alassane Ouattara, a annoncé la dissolution du gouvernement du Premier ministre Hamed Bakayoko. Au cours de ce dernier Conseil des ministres, il a, à nouveau rendu hommage à son « fils » pour le gigantesque travail abattu au sein du gouvernement. Pour lui, après la mort du Premier ministre, il s’agit de poursuivre les reformes engagées par celui-ci pour donner une âme à sa mémoire.
La dissolution du gouvernement intervient après les élections législatives du 6 mars dernier, avec la participation des partis et groupements politiques de l’opposition. Une opposition qui se taille une bonne part des sièges à l’Assemblée nationale, avec plus de 50 sièges, en attendant le verdict final du Conseil constitutionnel.
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Pour le président de la République, il s’agit aussi de tenir compte de cette nouvelle donne politique pour la formation du nouveau gouvernement attendu ces prochains jours. Il veut un nouveau gouvernement générationnel, en tenant compte des différentes régions du pays.
Alors question. Les partis politiques de l’opposition vont-ils entrer dans le nouveau gouvernement de Ouattara ? Vont-ils posé des questions ou des préalables à Ouattara avant d’y entrer ? La problématique du retour de l’ex président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire sera-t-il la condition de leur entrée dans le gouvernement d’après Hambak ? Certainement, ces leaders de partis politiques Pdci-Rda, Fpi d’Affi N’Guessan, les Gor d’Assoa Adou ou Eds d’Armand Ouégnin, l’Udpci etc sont en train d’analyser leurs positions, en leur sein concernant cette nouvelle offre que va leur faire le président Ouattara.
Ces partis politiques d’opposition avaient signifié que leur participation aux législatives de mars 2021 étaient aussi une occasion de sanctionner les projets et différentes lois qui seront prises par le président Ouattara. Pour eux, le président Ouattara ne peut gouverner seul la Côte d’Ivoire, mais devra tenir compte de cette nouvelle donne que compose désormais l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, c’est-à-dire l’entrée à l’hémicycle de Eds, du Fpi, du Pdci-Rda, de l’Updci etc.
Magloire Madjessou