Voilà bientôt un mois que la crise ukrainienne bat son plein. Même si l’on, ne sait pas quand cette guerre entre la Russie -Ukraine prendra fin, l’on est certain d’une chose : le monde entier subira les répercussions de cette guerre sur le plan agricole, comme économique et même sur le plan militaire.
Sur le plan économique et agricole, Dr Martin Gnoleba, enseignant-chercheur à l’université Alassane Ouattara, a indiqué, ce jeudi matin, sur la radio de la ¨Paix comment l’économie de la Côte d’Ivoire sera impactée par cette crise avant de faire des propositions pour y échapper.
Pour le macro-économiste, la crise ukrainienne va impacter les trois secteurs de l’économie ivoirienne, à savoir les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. « Le secteur primaire est constitué des activités liées au sol. Nous utilisons des intrants qui sont produits dans les industries. Or, les industries ont besoin d’avoir du pétrole pour fonctionner. Si le pétrole augmente à l’international, bien évidemment, cela va impacter le chiffre d’affaires des entreprises du secteur primaire », a-t-il fait remarquer.
Au niveau du secteur secondaire, cette augmentation du pétrole va provoquer une augmentation du coût des échanges des entreprises, « ce qui va provoquer un ralentissement au niveau du développement industriel ». Le secteur tertiaire, c’est-à-dire le transport sera fortement touché avec l’augmentation des produits dérivés du pétrole, essence, gas-oil, kérosène. « Donc, il y aura un effet de cherté de la vie », conclut-il.
Outre le pétrole, le système financier sera aussi touché par cette crise. Le macro-économiste a indiqué qu’étant donné que les banques qui sont en Afrique ont généralement des succursales des grandes firmes bancaires à l’internationale, il va s’en dire qu’une sanction infligée à une grande firme bancaire va se répercuter sur les succursales en Afrique.
Pour éviter de subir cette crise qui va certainement frapper de plein fouet le monde entier, notamment les pays africains, Dr Gnoléba Martin prie les Etats africains d’assurer pleinement leur indépendance économique, financière et politique. Au lieu de toujours dépendre du pétrole, il propose que les présidents africains créent des énergies renouvelables, l’énergie éolienne, les biomasses. Ils souhaitent de tous ses vœux que les pays africains se démarquent du tutorat des occidentaux et créent aussi des alternatives pour sortir du secteur café-cacao.
Aka Ahoussi