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Désarmement : un ex-étudiant du CERAP d’Abidjan nommé dans un ministère en Centrafrique

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Delphin Gbigbi Kpata est nommé Attaché de cabinet au ministère délégué du Désarmement, réintégration en Centrafrique/Ph DB

Delphin Gbigbi Kpata a été nommé dans le dernier Conseil des ministres au poste d’Attaché de cabinet au ministère délégué en charge du Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement de la Centrafrique. Cet ex-étudiant du Cerap d’Abidjan/Université jésuite est reconnaissant au président de la République centrafricaine et compte apporter son expertise en gestion des conflits et paix dans un pays de « ni paix ni guerre.»

Delphin Gbigbi Kpata est nommé au poste d’Attaché de cabinet au ministère délégué auprès du ministre chargé du Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement de la République centrafricaine. Cette nomination d’un des cadres centrafricains et ayant été un étudiant diplômé en Gestion des conflits et paix du Centre de recherches et d’action pour la paix (Cerap)/Université Jésuite d’Abidjan-Cocody est rendue publique par le Conseil des ministres du 20 mai 2020.

  • Tout ce que je sais, c’est que les chemins de Dieu sont insondables. Il n’y a pas plus grande noblesse et fierté que de servir le pays.

« Je m’attendais vraiment pas à cette nomination. Tout ce que je sais, c’est que les chemins de Dieu sont insondables. Il n’y a pas plus grande noblesse et fierté que de servir le pays », se réjouit le nouveau Attaché de cabinet. «  Reconnaissance sincère et méritée à ceux qui nous font confiance », s’est exprimé l’ex étudiant du Cerap et membre de la Compagnie de Jésus.

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Concernant ses nouvelles attributions, sans trop les appréhender, Delphin Kpata a déclaré pour l’instant être un assistant dans ce ministère. Il travaillera en étroite collaboration avec le ministère et d’autres membres du Cabinet.

Toutefois, l’Attaché de cabinet dit pouvoir apprendre auprès de ses collègues dans cette nouvelle fonction à lui confiée. Delphin Gbigbi Kpata a fait ses humanités au Cerap d’Abidjan de 2017 à 2019 en Gouvernance et éthique.

Il est l’un des premiers étudiants de la promotion à avoir soutenu son mémoire de fin de cycle de Master II en Gestion des conflits et paix, le samedi 19 septembre 2019. Dont le thème a porté sur : « Consolidation de la paix en période post-conflit électoral dans les collectivités locales : cas de la commune de Grand-Bassam ».

Le parcours d’un expérimenté

Les âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. A 30 ans, Delphin vient de faire corps avec cet adage. Il est nommé dans un cabinet ministériel de son pays. Ses diplômes obtenus tant en Centrafrique, au Congo et en Côte d’Ivoire le met au piédestal d’une grande responsabilité, celle de la gestion et la médiation de la crise centrafricaine.

Licencié en Philosophie des sciences de 2014-2015 à l’université jésuite Loyola du Congo, après un Baccalauréat série A4 au lycée moderne de Bouar (Centrafrique). Deux ans après, il part à Abidjan pour poursuivre des études en gouvernance et éthique, option Gestion des conflits et paix (Gcp) au Cerap/Université jésuite d’Abidjan. En septembre 2019, il soutient son Master II en Gcp, avec mention Très bien. De nombreuses expériences professionnelles en gestion des conflits, violences dans les centres et Ong ont consolidé sa vision que tout est possible par la médiation et le règlement des conflits en Afrique.

Kpata et les défis de la Centrafrique

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Nommé dans le récent Conseil des ministres en Centrafrique, Delphin Kpata confirme que le Cerap a toujours été et reste une école de référence. « Tous ceux qui y sont passés ont forcément quelque chose à offrir pour ne pas dire à prouver. Notre formation a été un des éléments et pas les moindres objectifs sans probablement en être le seul », a-t-il souligné. Pour lui, la modestie, l’humilité et la reconnaissance nous rappellent simplement qu’il y a d’autres paramètres aussi à considérer, en l’occurrence la confiance des supérieurs.

Longtemps déchirée par une crise d’intérêts internationaux, la Centrafrique, depuis le 16 février 2019, a signé l’accord de paix, « l’accord de Khartoum » sous l’égide de l’Union africaine et de l’Onu. En mars dernier, le président Faustin-Archange Touadéra forme un gouvernement avec des groupes armés. Mais les Centrafricains vivent une trêve relative en dépit de l’accord de paix et des situations de « ni paix ni guerre ». Tels sont les grands défis qui attendent l’expert en Gcp…

Magloire Madjessou

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