Accueil A la une Intelligence artificielle : La Cnps, une école pour les journalistes de Côte...

Intelligence artificielle : La Cnps, une école pour les journalistes de Côte d’Ivoire

PARTAGER
Denis Charles Kouassi (au milieu), invité spécial du week-end des Ebony, à sa droite JC Coulibaly et à gauche Bamba Alex S./Ph Credo

Vendredi 27 avril 2024 a eu lieu à l’Hôtel Président de Yamoussoukro un panel de haut niveau, afin d’entretenir les journalistes sur la thématique du moment : « L’Intelligence artificielle, une opportunité ou une menace pour le journaliste ». Denis Charles Kouassi, Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), a expliqué aux responsables de média le système, qui « fragilise » le monde actuel.

Celui qui n’a pas fait de digitalisation ne peut arriver à l’intelligence artificielle. Puisque celui qui le pratique va devoir dialoguer avec le système, a fait remarquer de prime abord, Denis Kouassi, Dg de la Cnps. Quand on a la digitalisation, souligne-t-il, le papier disparait.  Par ailleurs, quand on arrive au stade de l’intelligence artificielle, on donne un certain nombre d’intelligences pour que vous lui poser des questions et qu’il vous réponde. « Déjà, avec la digitalisation, point besoin de se déplacer pour aller à la Cnps. Vous êtes chez vous, vous payer vos cotisations, vos prestations », dit-il.

Selon son expérience, et à propos de cette nouvelle technologie rapide, qui étonne et méprise l’humain, bouleverse les choses du monde, il s’interroge, « si je travaille pendant un tel nombre d’année. Si je suis marié, si j’ai un tel nombre d’enfants etc. Qu’est-ce que j’aurai comme prestation. Là, c’est la machine qui commande maintenant ». Précisant toutefois qu’il est praticien, et non universitaire.

Quand nous allons intégrer l’intelligence artificielle, peut être que nous serons 500 agents pour un chiffre d’affaires de 1000 milliards de Fcfa 

Revenant sur la structure qu’il dirige depuis des années, il a souligné qu’à l’époque, ils étaient plus de 2000 agents. Avec un chiffre d’affaires de 25 milliards de Fcfa. A la période de digitalisation aujourd’hui, fait savoir Denis Charles Kouassi, nous avons 500 milliards de Fcfa de chiffres d’affaires. « On est passé de 25 milliards, il y a 30 ans, à 500 milliards de Fcfa. Ce chiffre d’affaires, il est fait par 1500 personnes. Avec un service amélioré et de qualité. Quand nous allons intégrer l’intelligence artificielle, peut être que nous serons 500 agents pour un chiffre d’affaires de 1000 milliards de Fcfa », a-t-il déclaré.

Aussi, dira-t-il c’est une opportunité pour ceux qui suivent le mouvement mais à la foi une menace. Il en veut pour preuve, les téléphones Nokia, Motorola etc qui ont disparu du marché au profit des Apple, Samsung, Huaway. 

Il a invité les journalistes à être des visionnaires, des entrepreneurs. Selon lui, « recherche et développement », ces deux mots font vivre une entreprise. « Dans la recherche et le développement, vous saurez que dans 5, 10 voire 30 ans comme le monde sera », a prédit le Dg de la Cnps.

« Il faut toujours regarder les évolutions à savoir technologique, sociologique et environnemental pour se projeter, pour ne pas courir », a-t-il prévenu.

Toujours abordant l’institution qui est actionnaire dans plusieurs banques ivoiriennes, Denis Kouassi lorsqu’il a pris les commandes, a dit que le système tel que pratiqué en Afrique francophone et notamment en France, il ne tiendrait pas à la longue. « Il faut toujours regarder les évolutions à savoir technologique, sociologique et environnemental pour se projeter, pour ne pas courir », a-t-il prévenu.

Pour clore, il a indiqué que l’investissement que la Cnps fait aujourd’hui, sachant que dans 15 ans voire 20 ans, les cotisations ne suffiront pas. Pendant que les produits financiers vont accroitre, je mets la cagnotte de côté pour compenser lorsque les cotisations vont diminuer.

Magloire Madjessou, Envoyé spécial

PARTAGER