La remise des dons aux centres de santé ruraux de Yassap et de Lopou (Dabou), le 1er juin 2024, a été une occasion pour Credochristi.com de faire un gros plan sur les structures sanitaires bénéficiaires.
Réunis à Orbaff (Dabou) en Assemblée plénière, les évêques catholiques de Côte d’Ivoire ont décidé de consacrer la journée du 1er juin aux œuvres caritatives. C’est ainsi qu’ils ont constitué trois délégations composées d’évêques, prêtres et laïcs pour se rendre dans trois centres de santé ruraux.
D’Orbaff à Lopou en passant par Yassap, les différentes délégations ont remis des médicaments de premières nécessités au corps médical de ces centres de santé. Si ces dons ont réjoui le cœur des bénéficiaires, l’état des structures sanitaires rurales visitées n’a pas laissé indifférent les visiteurs. A Yassap, impossible d’évacuer les malades vers une autre destination, car le centre de santé ne dispose plus d’ambulance depuis que celle dont elle disposait est tombée en panne et abandonnée dans la cour dudit centre de santé.
Aussi, la toiture de la salle d’hospitalisation est-elle devenue un véritable passoire d’eau pluviale contraignant le personnel à l’abandonner. La salle de suite de couches situé dans le deuxième bâtiment a été réquisitionnée par le chef de centre de santé, Mme Koty née Sery Corinne pour accueillir les patients internés en attendant que les autorités ou les personnes de bonnes volontés viennent les aider à trouver une solution définitive à ce problème.
Dans la salle de consultation, l’intimité du patient est violée parce qu’en raison de la climatisation qui est défaillante, le personnel médical est obligé d’ouvrir les fenêtres exposant le malade en consultation à la vue de tous.
Signalons que selon Mme Koty née Sery Corinne, chef dudit centre et sage-femme, le manque de médicaments de premières nécessités fait que ce centre de santé rural n’est pas fréquenté par les patients. La situation est quasiment pareille au centre de santé des sœurs Notre Dame de l’Incarnation de Lopou.
Avec ces mûrs délabrés et souffrant d’entretien, ledit centre de santé rural présente aussi des salles d’accouchement avec des toitures fissurées, plafonds décollés et gâtés. Difficile donc de faire accoucher aisément dans cette salle. La salle de suite de couches et le laboratoire n’échappent à cette triste réalité.
Face aux difficultés qu’ils vivent dans l’exercice de leurs missions, les responsables des centres de santé ruraux de Yassap et de Lopou n’ont pas manqué de saisir cette opportunité pour demander aux évêques, mais aussi à des bienfaiteurs de leur venir en aide pour le bien des patients.
Jean Kokoyia