Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (Mgc) était l’invitée de l’émission ‘’Face aux électeurs ‘’ sur la RTI 1 et Radio Côte d’Ivoire du mercredi 22 octobre dans le cadre de la présidentielle du 25 octobre 2025.
Se prononçant sur son projet de société, Simone Gbagbo a affirmé, « la première action pour nous, c’est de créer des emplois (…) Pour cela, la solution, c’est de passer à l’étape de l’industrialisation ».
Pour la candidate, non seulement l’industrialisation du pays résoudra le problème du chômage, mais la révolution industrielle permettra à la Côte d’Ivoire de transformer ses matières premières, telles que le cacao, le café, l’anacarde et autres.
Cette étape sera une plus-value pour l’économie ivoirienne et donnera « la possibilité d’augmenter la richesse du producteur » qui ne se contentait que de produire et vendre sa récolte, a indiqué Simone Gbagbo. Ajoutant qu’avec l’industrialisation du pays, les cabosses de cacao, le jus provenant de cette matière première « ne seront plus jetés » mais pourront servir à produire du savon, de l’engrais, et du jus de cacao.
Pour l’ancienne Première dame, pour atteindre ce but, il faut s‘appuyer sur le secteur privé et les banques. Elle compte plaider auprès des établissements financiers pour accompagner les PME dans la réalisation de cet objectif.
Quitter le FCFA
En ce qui concerne l’axe de la souveraineté de son programme, Simone Gbagbo souhaite une rupture avec le F Cfa. Car, « le Francs Cfa est une monnaie qui vient de la France, qui passe par le compte d’opération de ce pays. Mon souhait, c’est que pour financer notre pays et soutenir notre pays, nous ayons notre propre monnaie ».
Pour l’ancienne Première dame, peu importe le nom que prendra cette nouvelle monnaie, l’essentiel, il faudrait que cette initiative soit réalisée de manière collégiale avec tous Etats membres de la zone Cfa. Elle prévoit aussi la mise en place d’un fonds de souveraineté doté de 110 milliards de francs Cfa pour garantir ce projet.
Le secteur informel, la cherté de la vie
Pour la présidente du Mgc, la difficulté de nombreux acteurs de ce domaine, c’est comment vendre leurs productions
La candidate du Mgc a reconnu que le secteur informel regorge d’excellentes compétences. Mais pour que celles-ci puissent tirer leur épingle du jeu, il faut les organiser, les encadrer, les aider à vendre leurs productions. Pour la présidente du Mgc, la difficulté de nombreux acteurs de ce domaine, c’est comment vendre leurs productions.
Donc, les aider à résoudre cette équation sera l’une de ses priorités, une fois installée à la magistrature suprême. Elle compte appliquer à ce secteur une fiscalité « qui ne les écrase pas et qui leur permettre de s’en sortir » Elle souhaite même « qu’au départ, ils n’aient pas d’impôts à payer tant qu’ils n’ont pas atteint un petit niveau qui les permette de rentabiliser leurs opérations ».
Simone Gbagbo qui a reconnu que la vie est chère a réitéré que la solution c’est l’industrialisation pour créer les emplois et la richesse.
La réconciliation
Selon Simone Gbagbo, il est impératif d’organiser une rencontre relative à la réconciliation nationale semblable à celle réalisée au Rwanda pour que chacun exprime sa douleur. Et pour que les bourreaux demandent pardon à leurs victimes et que ces derniers acceptent aussi de pardonner à leur tour.
C’est à ce prix que l’on pourra parler d’une véritable réconciliation, a dit l’ancienne Première dame. Qui a ajouté qu’à cette occasion, il faudrait que ceux dont les terres ont été expropriées par d’autres, rentrent en possession de leur dû pour plus de justice.
« Ce procès est inacceptable et inique », a-t-elle dit
Parlant du cas de l’ancien Laurent Gbagbo, elle a condamné le procès de ‘’ braquage de la Bceao ‘’ intenté contre lui. « Ce procès est inacceptable et inique », a-t-elle dit. Avant de demander une amnistie pour l’ancien président, car, « c’est la seule solution » pour cette affaire. Le ministre Charles Blé Goudé doit aussi bénéficier de cette amnistie, mais en ce qui concerne Soro Guillaume, étant donné qu’il a conduit une rébellion, il doit passer devant une commission de réconciliation.
Santé, secteur éducation,
La création de l’Amu (Assurance maladie universelle), scolarisation et protection de la gente féminine contre les Vbg, le féminicide sont autant de préoccupations auxquelles la fille de Moossou compte faire face une fois installée à la présidence.
Aka Ahoussi