Piquet d’honneur à Okoué : Les journalistes applaudissent la grandeur de leur confrère

Décédé, vendredi 15 septembre 2023, des suites d’une courte maladie, Laurent Aké Okoué a eu, jeudi 5 octobre 2023, droit à un piquet d’honneur à la Maison de la presse Abidjan Plateau (Mpa). Les journalistes ont témoigné de son pardon et son sens élevé de l’amitié.

Pour cette dernière étape passée à la Mpa, Laurent Okoué a parlé devant tout le monde. Son franc-parler et son envie à se faire comprendre dans une salle pleine à craquer. Malgré le silence de marbre. Cette soirée de jeudi fut émouvante.

Tous les journalistes étaient là, et en grand nombre pour rendre un dernier hommage à leur frère, confrère et ami. Des organisation professionnelles et syndicats de la presse ont tous applaudi et témoigné de la grandeur de cet homme pleine de vie, de pardon et d’écoute.

3 intervenants ont planté le décor sur la vie du journaliste Okoué. Marie Laure N’Goran, journaliste- présentatrice à la Rti1 ; Alafé Wakili, patron de l’Intelligent d’Abidjan et Moussa Traoré dit Mt ex- président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), et ami d’enfance du défunt.

 « N’oublions pas Okoué. Ce qu’il nous laisse, c’est notre union. Restons soudés et unis », a témoigné Marie Laure N’Goran

Pour elle, Okoué était un homme gai, souriant, heureux, qui aimait aussi l’union. « N’oublions pas Okoué. Ce qu’il nous laisse, c’est notre union. Restons soudés et unis », a témoigné Marie Laure N’Goran, avant de dire qu’il savait pardonner. « Il nous laisse ce seul mot, le pardon ».

Quant à Alafé wakili, qui fut son ancien collaborateur, ami et partenaire à l’Intelligent d’Abidjan. « Il n’a jamais eu de conflit entre lui et moi. J’ai gardé le contact avec lui pendant plusieurs années et celui par qui j’ai eu le contact avec lui, est Moussa Traoré. Nous avons perdu un homme entier, sincère, loyal, fidèle que nous devons continuer d’avoir dans nos prières », a insisté le patron de l’Intelligent d’Abidjan.

Ex-ami d’enfance d’Okoué, avec qui, il a partagé une grande partie de sa vie au secondaire, à l’université d’Abidjan et dans la vie professionnelle. Il était inconsolable. Moussa Traoré dit Mt (2012-2019) a retracé leurs parcours communs et enrichissants durant des années passées ensemble. Etant au campus, Okoué m’a appris à connaitre la musique occidentale, dit-il.

« En 2019, je devrais être le président de l’Unjci. Il fallait travailler avec les gens pour aboutir à ce projet. On a travaillé dans l’ombre jusqu’à ce qu’on arrive là où nous sommes. Lorsque je fus président, c’est Okoué que j’ai confié le poste de Trésorier général, parce que je le connaissais mieux que quiconque. Quand je partais au Fdp, c’est lui qui me remplaçait là-bas…A un moment donné, il voulait devenir président de l’Unjci, je lui ai demandé de se retirer. Il a accepté…Nous avons toute vie ensemble », a raconté Mt.

Un appel au recueillement et prière

Votre fils, votre neveu n’a pas vécu inutilement…

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean Claude Coulibaly, quant à lui, indiqué que l’heure n’est pas au discours mais plutôt au recueillement et la prière. Okoué a marqué l’histoire de notre faitière, souligne-t-il, la vie de notre association à tous.

« Votre fils, votre neveu n’a pas vécu inutilement. Il a apporté quelque chose dans ce pays, notamment dans la communauté des journalistes, où il a évolué. Parler de Laurent Okoué, c’est également parler de l’Unjci, parce qu’on ne peut parler de lui, sans parler l’Unjci », témoigne Coulibaly.

Ajoutant qu’il était un faiseur d’hommes, un catalyseur. Puis de souligner, « c’était un conseiller pour moi. Okoué, je le connais depuis 1998. Nous étions tous au Liberal, service correction. C’est une amitié qui date, c’était un frère ».

Au cours de son témoignage, les journalistes se sont levés pour ovationner leur confrère, qui aimait tant l’excellence et le travail bien fait.

Goré Bi Hué, Conseiller du ministre de la Communication et l’Economie numérique et Représentant le ministre, a abordé le caractère humain, l’amour pour sa disponibilité. Il a demandé, au nom du ministre, d’être forts et de continuer à entretenir les bonnes vertus qu’il a laissées en héritage.

Magloire Madjessou