Les avocats d’Ousmane Sonko ont saisi la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour ordonner la réintégration de leur client sur les listes électorales.
La partie est loin de prendre fin dans la bataille qui oppose Ousmane Sonko, leader de l’opposition sénégalaise aux autorités de son pays, dans le feuilleton concernant la radiation de son nom sur la liste électorale de son pays.
En effet, depuis 2021 un bras de fer oppose deux acteurs principaux de la scène politique sénégalaise. Il s’agit de la figure de proue de l’opposition, Ousmane Sonko et l’Etat sénégalais. Pendant deux ans, les grabuges entre les deux camps, (les partisans de l’opposition et les forces armées nationales) ont déclenché plusieurs épisodes de troubles meurtriers dans différentes grandes villes du pays avant et après la condamnation par contumace d’Ousmane Sonko.
C’est le 1er juin 2023, à la suite d’une série de procès tumultueux que l’opposant a été déclaré coupable de débauche de mineur et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.
C’est le lundi 17 novembre que cette Cour ouest-africaine rendra sa décision sur la réintégration de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales
Ayant les bras qui en tombent par cette décision, les avocats de l’opposant n’ont pas baissé les bras. Ils ont décidé d’attaquer cette mesure en saisissant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) afin qu’elle ordonne la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. C’est le lundi 17 novembre que cette Cour ouest-africaine rendra sa décision sur la réintégration de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales, dont dépend sa candidature à la présidentielle de 2024.
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Signalons que le 12 octobre 2023, un juge de Ziguinchor (sud du pays) avait levé le tollé sur cette affaire, en annulant cette radiation qui empêche Ousmane Sonko, 49 ans, d’être candidat au scrutin du 25 février 2024.
Mais le ministère de l’Intérieur refuse jusqu’à présent de délivrer à Sonko les fiches officielles qui lui permettront de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire au dépôt de candidature. Le ministère argumente du caractère non définitif de la décision du juge, frappée de recours de l’Etat.
La commission électorale nationale, un organe en charge de la supervision du processus électoral, a pourtant demandé le 31 octobre, à la Direction générale des élections (DGE), qui dépend de l’Intérieur, de rétablir Ousmane Sonko sur les listes et de lui délivrer les fichiers de parrainages. Le même jour, la DGE lui a opposé une fin de non-recevoir.
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« Ousmane Sonko est juste à trois semaines (du délai fixé pour le) dépôt de ses fiches de parrainages pour l’acceptation de sa candidature à la présidentielle.
La décision de la Cour Ouest-Africaine est donc très attendue par l’opposition et une grande partie de la classe politique sénégalaise dans l’espoir de voir Ousmane Sonko être présidentiable pour 2024
Aka Ahoussi avec africanews