
L’Université ICK de Bouaké a accueilli plus de 300 femmes venues participer à la conférence organisée par le Centre d’écoute et d’accompagnement thérapeutique du District autonome de la vallée du Bandama (CEAT-DAVB), jeudi dernier. Placé sous le thème : « L’autonomisation du bien-être mental des femmes ». Cet événement s’inscrit dans la continuité des actions menées à l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes du 8 mars.
Entrepreneures, étudiantes, mères au foyer, commerçantes du grand marché… toutes ont répondu présentes, signe d’un intérêt croissant pour la santé mentale dans la région. « Nous ne nous attendions pas à une telle affluence« , confie Mme Opeli, membre de l’équipe du CEAT-DAVB. « C’est la preuve que notre message commence à porter ses fruits. Les femmes reconnaissent l’importance de prendre soin de leur santé mentale. »
La sauce du bien-être : une métaphore parlante
Durant quatre heures d’activités intenses et dans une ambiance détendue, l’équipe du CEAT-DAVB a animé une série de panels et de conversations sur l’autonomisation et la santé mentale. Avec la traduction en Baoulé et en Dioula, l’approche fut originale et accessible aux femmes.
Après avoir expliqué le lien entre l’autonomisation des femmes et la santé mentale bien comprise, Dr Jean Messingué, le conférencier du jour, a comparé le bien-être mental des femmes à une sauce traditionnelle à préparer : » Imaginons que le bien-être des femmes est une sauce. Quels sont les ingrédients nécessaires pour la préparer ? » – cette métaphore culinaire a immédiatement trouvé écho auprès des femmes et suscité des échanges enrichissants et captivants.
» Imaginons que le bien-être des femmes est une sauce. Quels sont les ingrédients nécessaires pour la préparer ? »
« Cette approche concrète et adaptée à notre quotidien m’a beaucoup parlé », témoigne une participante. « J’ai compris que je pouvais prendre soin de ma santé mentale avec des gestes simples, comme je prépare ma sauce chaque jour. »
Pour terminer, l’orateur a proposé aux femmes des stratégies concrètes pour veiller sur leur bien-être. Cette conférence s’inscrit dans la vision portée par le ministre-gouverneur, Jean Claude Kouassi, à l’initiative de la création du CEAT-DAVB. En faisant de la santé mentale une priorité pour le développement du District autonome de la Vallée du Bandama. il a insufflé une dynamique nouvelle dans la région.

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Depuis son ouverture, le CEAT-DAVB a multiplié les initiatives : consultations individuelles, ateliers thématiques, interventions en milieu scolaire et conférences grand public.
Des perspectives encourageantes
Face au succès de cette conférence, l’équipe du CEAT-DAVB annonce déjà de nouvelles initiatives ciblant spécifiquement les femmes. Un programme de sensibilisation sera prochainement lancé, avec pour objectif de toucher les femmes des zones périurbaines et rurales.
« Notre ambition est de créer un véritable réseau d’ambassadrices du bien-être mental à travers tout le District« , explique père Jean Messingue, Superviseur-Coordonnateur du CEAT-DAVB. « Ces femmes formées pourront à leur tour sensibiliser leur entourage et diffuser les bonnes pratiques. »

Stéphane Yapo, Représentant le ministre-gouverneur, a exhorté les femmes à ne pas hésiter à venir au centre….
Stéphane Yapo, Représentant le ministre-gouverneur, a exhorté les femmes à ne pas hésiter à venir au centre pour l’écoute quand elles traversent des moments de détresse.
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Le CEAT-DAVB confirme ainsi son rôle central dans le renforcement du dispositif national de promotion de la santé mentale dans la région, concrétisant la vision avant-gardiste du ministre-gouverneur, Jean Claude Kouassi.
Magloire Madjessou avec Sercom