Election du nouveau Pape : les votes ont commencé à huis clos

Comment se déroulent concrètement les votes pour élire un nouveau pape ?

Les votes ont débuté effectivement ce mercredi 7 mai. Le Conclave 2025 est inédit en raison du grand nombre de cardinaux électeurs et de la diversité de leurs pays d’origine, soit 71 pays représentés. Ces derniers jours, les 133 votants ont participé à douze Congrégations générales, ce qui leur a permis de mieux se connaître et de réfléchir sur le profil du pape dont l’Église a besoin.

Après avoir concélébré la messe Pro Eligendi Romano Pontifice (« Pour l’élection du Pontife romain ») dans la basilique Saint-Pierre ce matin, les cardinaux électeurs sont entrés en procession dans l’après-midi, ont prié et chanté le Veni Creator (« Viens, Esprit Saint »), puis ont prêté serment de secret absolu dans la chapelle Sixtine. 

Le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Diego Ravelli, a ensuite prononcé les mots célèbres « Extra omnes ! » (« Tous dehors ! »), marquant ainsi le début du Conclave et le départ des tous les collaborateurs non-électeurs, qui ne sont pas autorisés à rester dans la chapelle. Le premier scrutin a pu alors commencer. 

Le premier scrutin a pu alors commencer

 Comment se déroulent concrètement les votes ?

Pour ce Conclave, une majorité des deux-tiers est nécessaire pour que l’élection soit valide, soit 89 voix. À chaque scrutin, les cardinaux électeurs reçoivent deux ou trois bulletins de vote, préparés et distribués par le maître de cérémonie.

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Trois cardinaux électeurs, trois scrutateurs, trois réviseurs et trois infirmiers ont été tirés au sort pour aider à la logistique – les infirmiers étant chargés de recueillir les votes des cardinaux malades ou infirmes. Selon les médias du Vatican, les bulletins de vote ont une forme rectangulaire avec, sur la moitié supérieure, l’inscription latine « Eligo in Summum Pontificem », et de la place sur la moitié inférieure pour écrire un nom.

Le bulletin est ensuite plié en deux, comme cela est décrit dans la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis de saint Jean-Paul II. Après avoir écrit le nom d’un cardinal, tous les électeurs déposent leurs bulletins dans l’urne, puis ces bulletins sont comptés.

Si le nombre dans l’urne ne correspond pas au nombre de votants, ils doivent tous être brûlés et on procède immédiatement à un deuxième tour de scrutin ; s’il y a correspondance, on procède au dépouillement. Ensuite, les noms inscrits sont lus à haute voix par le dernier scrutateur qui, au fur et à mesure, perfore avec une aiguille à l’endroit où se trouve le mot « Eligo », et y insère un fil.

Les extrémités de ce fil sont alors nouées et les bulletins sont placés dans un réceptacle. Après chaque vote, les réviseurs doivent procéder à la vérification des bulletins et des notes prises par les scrutateurs. Immédiatement après, tous les bulletins de vote sont brûlés dans un poêle en fonte. En cas de second tour de scrutin, les bulletins du premier tour ne seront brûlés qu’à la fin, en même temps que ceux du second tour.

Des journées de pause si les votes n’aboutissent pas

Les autres jours, les votes auront lieu deux fois le matin et deux fois l’après-midi

Ce mercredi 7 mai, il n’y a eu qu’un seul vote. Les autres jours, les votes auront lieu deux fois le matin et deux fois l’après-midi. Si trois jours se passent sans résultat, les scrutins seront suspendus une journée, pendant laquelle les cardinaux feront une pause pour prier et discuter librement. Après la reprise, s’il n’y a toujours pas de pape élu, une nouvelle journée de pause sera organisée, puis les votes reprendront.

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Enfin, si les cardinaux n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur un nom, ils devront finalement choisir entre les deux noms qui ont reçu le plus de voix lors du scrutin précédent.

Dieu seul sait combien de temps durera ce Conclave. Les derniers conclaves ont été plutôt courts : deux jours pour le pape François en 2013, deux jours pour le pape Benoît XVI en 2005, trois jours pour saint Jean-Paul II en octobre 1978, et deux jours pour le bienheureux Jean-Paul Ier en août 1978.  

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