IIIè Congrès panafricain catholique : la jeunesse et la famille au cœur des perspectives, du bien-être et du salut des Africains

« Journée de la jeunesse africaine : focus sur les enfants et les jeunes africains ». Tel est le thème de la dernière journée du 3è Congrès international du Pan-african Catholic Theology and Pastoral Network (PACTPAN) qui s’est achevé, samedi 9 août 2025, à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest Cocody-Abidjan.

« L’église aujourd’hui : comment les jeunes catholiques africains témoignent de leur foi ? ».  C’est autour de ce thème que les Représentants du Conseil catholique africain de la jeunesse des 7 régions d’Afrique ont fait des témoignages poignants.

Témoignages sur les réalités vécues par les enfants et les jeunes de leur région, montrant les difficultés traversées, notamment l’immigration clandestine tentée par des jeunes chrétiens catholiques avec tous les dangers et les risques que cela comporte ; la maltraitance des enfants dans les ménages comme dans les champs soumis à des travaux rudoyants ; le trafic d’êtres humains en Libye, parfois orchestré par les parents eux-mêmes dans l’optique qu’un jour leur enfant puisse leur venir en aide.

Notons aussi les vices d’alcoolisme, tabagisme et consommation ou trafic de stupéfiants et enfin les comportements répréhensibles des prêtres, qui impactent négativement la jeunesse, ont dénoncé les représentants Benjamin Edomwonyi du Kenya, Sr Mirriam Chisenga de l’Afrique du Sud et Lucien Djossounoukoun de la Côte d’Ivoire.

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Cependant, il y a aussi des témoignages positifs tels que le recueillement dans des structures catholiques de prise en charge, de formation et de réinsertion sociale au Bénin d’enfants maltraités ou abandonnés.

« la structure de l’église sera ce que nous aurons fait de notre jeunesse »

Quant au père Thomas Bienvenu Tchoungui, Recteur de l’Université catholique d’Afrique centrale (Ucac), il s’est intéressé aux enjeux et aux défis de l’éducation en milieu universitaire. Selon lui, « celui qui a l’école est celui qui a l’avenir ». Ainsi, « la structure de l’église sera ce que nous aurons fait de notre jeunesse ».

En définitive, il a recommandé de ne pas abandonner la formation universitaire aux seuls soins de l’Etat ou des institutions privées laïques, mais encourager les congrégations africaines consacrées à la formation universitaire de la jeunesse, à étendre et améliorer leur action.

Pour Mgr Zéphirin Moubé du diocèse de Bafoussam (Cameroun), il a reconnu la pertinence des échanges sur le Pactpan. Selon l’évêque de Bafoussam, l’instabilité politique, les injustices économiques et la transition culturelle impose l’urgence de revoir la manière d’éduquer ou de porter un regard critique sur les milieux où les enfants sont éduqués.

La vision de l’avenir de la famille ecclésiale de Dieu en Afrique, estime-t-il, est un appel à marcher ensemble dans la foi, le dialogue, l’amour et le service mutuel

La vision de l’avenir de la famille ecclésiale de Dieu en Afrique, estime-t-il, est un appel à marcher ensemble dans la foi, le dialogue, l’amour et le service mutuel. Elle favorise une collaboration profonde entre les diocèses, conférences épiscopales et communautés.  « Marchons vers une église renouvelée en Afrique, une église prête à répondre aux exigences de notre temps », a-t-il conclu.

Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) a été présenté par le père Alfred Bebodu. A l’en croire, cette organisation ecclésiale au sein de laquelle les évêques d’Afrique et des îles ont choisi de parler d’une seule voix, de cheminer ensemble et de tracer un chemin pastoral profondément ancré dans la vie. Puis, il a défini la mission triptyque du Sceam, à savoir promouvoir l’évangélisation ; promouvoir la justice et la paix et soutenir le développement humain intégral.

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Cependant, il n’a pas omis de mentionner les 12 piliers de cette organisation que sont, entre autres, l’évangélisation, une église autonome, un modèle familial de leadership, la formation sur le discipolat, la santé du peuple de Dieu etc.

Les pères Vitalis Anaehobi et Stan Chu Ilo ont montré la nécessité du PACTPAN et les nobles attentes qui en sont liées.

Au total, cette journée, qui achève le 3è Congrès du PACTPAN fut riche en échanges, partages, édifications et en ouverture d’esprit pour les jeunes. Elle trace les sillons des actions à mener et comportements à adopter, en vue de faire de la jeunesse et de la famille des flambeaux pour le continent.

Enoc Ligué Otré (Stg)