Jnj Yakro : Plus de 15 mille jeunes pèlerins à la messe d’ouverture

Les Journées nationales de la jeunesse (Jnj 2025) ont démarré, mercredi 20 août 2025, par une messe eucharistique au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Mgr Marcellin Yao Kouadio, président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cec-CI), a présidé la messe avec Mgr Joseph Aka, évêque de Yamoussoukro.

Ils étaient plus de 15 mille jeunes chrétiens catholiques venus des 15 diocèses de Côte d’Ivoire et ceux de la sous-région à prendre part à ce grand rendez-vous avec le Seigneur au Stade Charles Konan Banny de Yakro. C’est dans une ambiance bon enfant que les délégations ont convergé au stade pour participer à la messe devant ouvrir les festivités des Jnj 2025 à Yamoussoukro. Joie, chants d’allégresse et danses ont meublé ces 2 heures, avant le début de la Sainte messe.

Père Roméo Yobouet, vice-président du Comité national d’organisation des Jnj Yamoussoukro, a souhaité le traditionnel Akwaba et félicité les différentes délégations des jeunes venus, car cette ville est une terre de paix. Selon lui, les Jnj sont bien plus qu’un simple rassemblement, elles sont un pèlerinage de foi.

En substance, il a invité les jeunes pèlerins à refuser la pédophilie et la corruption ; à promouvoir la solidarité et la fraternité vraie. « Les Jnj 2025 sont des signes d’espérance surtout après des épreuves traversées par notre monde. Elles sont une occasion d’être ensemble, oui il est possible de croire ; oui il est possible d’aimer et oui il est possible d’espérer », a-t-il déclaré. Toujours pour ces journées nationales de la jeunesse, le père Roméo Yobouet a exhorté ces milliers de jeunes catholiques à prier pour la paix en Côte d’Ivoire.

Il dit au monde que les jeunes ne sont pas des résignés, il dit au monde que les jeunes croient en Dieu…

Dans son homélie, Mgr Joseph Kakou Aka, évêque du diocèse de Yamoussoukro, a fait le diagnostic d’un monde marqué par la confusion, le mensonge et la peur de l’avenir. Votre pèlerinage (jeunes) à Yamoussoukro, dira-t-il, est un témoignage vivant. « Il dit au monde que les jeunes ne sont pas des résignés, il dit au monde que les jeunes croient en Dieu. C’est parce que vous croyez en Dieu et que vous espérez en des lendemains meilleurs pour le monde entier, en particulier la sous-région ouest africaine et notre belle Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

Le pèlerin, dit-il, est celui qui marche et qui a une direction. Etre pèlerin ce n’est pas seulement se déplacer d’un endroit à l’autre. Mais c’est marcher avec une intention sacrée, avec une soif intérieure. Quelle est cette soif intérieure et intention que vous portez ?, s’est-il interrogé l’évêque de Yamoussoukro.

il a invité ces milliers de jeunes à « prendre le temps d’écouter, de prier et de faire silence »

Revenant sur la ville de Yamoussoukro, qui selon l’officiant, est une cité de paix et dont les infrastructures symbolisent également la paix, il a invité ces milliers de jeunes à « prendre le temps d’écouter, de prier et de faire silence ». « Car, c’est dans le silence du cœur que nait la véritable espérance ; et vous permettra de rester debout dans les combats de votre vie, elle vous donnera la force de choisir la vérité plutôt que la compromission, la sainteté plutôt que la médiocrité ».

Pour finir, Mgr Joseph Aka a interpellé ces jeunes chrétiens catholiques que l’Eglise de Côte d’Ivoire a besoin du feu. En outre, vos familles, paroisses, amis ont besoin de se sentir avec vous et de sentir avec vous que Dieu est vivant. « Soyez des témoins courageux et non pas par des discours, mais par une vie lumineuse, cohérente et généreuse ».

A la fin de leur pèlerinage à Yamoussoukro, Mgr Joseph Aka les a exhortés « à aller avec la vérité », dans leurs familles et études.

Lettre pastorale aux jeunes

Le père Emile Kélignon, Secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, a salué ces milliers de pèlerins ivoiriens et africains présents à Yamoussoukro pour les Jnj. Selon le Secrétaire général de cette Conférence, les évêques sont « fiers et heureux » des jeunes. Pour ce faire, les évêques leur offrent un cadeau, qui est la Lettre pastorale des évêques sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire aux jeunes ivoiriens et africains. Tout en leur demandant de « s’éloigner de la violence, la guerre ».

Avant de donner la bénédiction finale, le présidant de la messe eucharistique, Mgr Marcellin Yao Kouadio, a ouvert les Journées nationales de la jeunesse 2025, à Yamoussoukro.

Magloire Madjessou, Envoyé spécial

Encadré

La fausse note

Les jnj à Yamoussoukro tiennent encore ses promesses. Puisqu’ils restent 4 jours. Tous les 15 diocèses de la Côte d’Ivoire et des pays de la sous-région ouest africaine tels que le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Liberia, la Guinée ont relevé le défi de la mobilisation. Pour cette journée d’ouverture débutant par la messe eucharistique, selon les chiffres avancés par les autorités, ils étaient environ 15 mille pèlerins.

Lors de l’offrande à la messe, les provinces ecclésiastiques de Côte d’Ivoire, au nombre de 4, ont participé à cette cérémonie accompagnée de chants de terroir. Pourtant, ces frères et sœurs, qui sont venus de la sous-région, n’ont pu faire d’offrande. Hélas. Or, on aurait voulu découvrir un pan de leur culture soit burkinabè ou sénégalais…. Mais cela n’a pas été le cas. Ils ont été simplement ignorés. Pourtant, dans le stade, où ils étaient pour la plupart, leurs tenues en étaient un témoignage éloquent de leurs cultures.

Alors que nous sommes dans la synodalité ! Nous prônons cela dans tous les discours ou échanges entre nous à l’église. Pour les prochaines fois, il faut que le Comité national d’organisation des Jnj y pense, pour donner un cachet à cette universalité et la synodalité en Afrique.

 Madjessou