(Analyse) Ouattara peut-il gagner les élections présidentielles d’octobre un « coup KO » ?

Le président sortant Alassane Ouattara est encore candidat a un 4è mandat présidentiel. Candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à 83 ans, il compte gagner les élections présidentielles, sans les autres partis politiques voire indépendants validés par le Conseil constitutionnel en Côte d’Ivoire.

Cette semaine, il a commencé a formé son commando. Dont l’ex maire de Yopougon et Haut représentant de l’Etat, Gilbert Koné Kafana et l’actuel Premier ministre Robert Beugré Mambé…avec ces nominations estimées à plus de 400 voire 500 personnes sur l’échiquier national, qui sont des directeurs de campagne des régions et départements, qui pourront vendre « Ado » aux Ivoiriens et mettre en lumière les programmes et projets de société du parti.

Parlant de ce parti, bien que transformé en plusieurs « petits » partis, et appelé Rhdp, il est aujourd’hui structuré, encadré et dispose de plusieurs bases et autres dans des régions du pays. Il est fortement implanté. Des milliers de militants bloqués en bloc pour faire élire leur leader, en octobre prochain. Des réunions de pré-campagnes ont déjà commencé. Dans des villes et départements.

la construction d’écoles, universités, le rapprochement des hôpitaux près des populations, des logements sociaux économiques etc

Pour le parti au pouvoir, depuis son arrivé en mai 2011, les nombreuses actions posées en termes d’infrastructures routières, l’embellie économique, la construction d’écoles, universités, le rapprochement des hôpitaux près des populations, des logements sociaux économiques etc sont la preuve palpable que le parti du Rhdp va présenter aux Ivoiriens, dès 10 octobre. Pour eux, le bilan en parle et reste tout de même éloquent.

Ces personnes nommées par lui, pourront certainement revenir ou réviser les projets réalisés en 15 ans en Côte d’Ivoire. Ils n’auront pas de problèmes à les évoquer pèle pèle dans leurs discours de campagne.

Sur les plateaux de télévisons et débats, ces partisans du Rhdp le disent haut et fort : « Nous avons un bon bilan à défendre, et nous pensons qu’en 15 ans, nous avons mieux faire que ceux qui ont géré le pouvoir pendant 10 ans voire plus, hormis le président Félix Houphouët-Boigny ». Et c’est avec une grande joie et fierté qu’ils en parlent.

Pour eux, les actions réalisées par leur leader seront brandies aux yeux de la Nation. Ils parleront à coup sûr des avantages et le repositionnement de la Côte d’Ivoire sur le monde entier, grâce à leur mentor, avec le rétablissement des partenaires financiers et techniques.

La question des prisonniers politiques, l’arrestation arbitraire des militants des partis politiques, la réconciliation… sont des sujets, qui attendent les directeurs de campagnes de Ouattara

Tout ceci est à mettre à l’actif du président Ouattara. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens se nourrissent difficilement à cause de la cherté de la vie. Tout a augmenté du simple au triple. Mais pour eux, le développement de la Côte d’Ivoire, à travers ces infrastructures et autres restent indéniables, mais la vie est extrêmement élevée en Côte d’Ivoire. La question des prisonniers politiques, l’arrestation arbitraire des militants des partis politiques, la réconciliation… sont des sujets, qui attendent les directeurs de campagnes de Ouattara. Pour nombre d’Ivoiriens, le gouvernement fait la sourde oreille.

Des points, qui semble préoccupés des milliers d’Ivoiriens, seront mis sur la table de discussion, lors de la campagne présidentielle. Le Rhdp aura à se défendre sur ce dossier, brûlant, qui donnera des réponses peu convaincantes, car selon les Ivoiriens, depuis 15 ans, le gouvernement est resté insensible aux préoccupations des Ivoiriens.

Car, après son accession à la magistrature, lors des 100 jours, au cours d’une interview, le président Ouattara a été incapable de répondre à cette problématique cruciale à la télévision publique.

C’est possible, mais sera confronté à des réalités du moment. Sur le terrain politique. C’est autre chose…

Magloire Madjessou