Le mardi 4 février 2020 s’est tenue la 2e Assemblée générale de la Plateforme des organisations et des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-ci) à l’Amphi B de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Abidjan. Cette Assemblée générale était présidée par Dr Yéo Kanabein Oumar, Pca de la plateforme.
« La Posec-ci est une plateforme de revendications et de propositions aux gouvernants dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire », a précisé d’emblée Dr Yéo Kanabein Oumar, Président du conseil d’administration de la Posec-Ci, à l’occasion de la 2e Assemblée générale de mardi.
Une rencontre qui a réuni des centaines d’enseignants et chercheurs, avec un ordre du jour clair : Exposées les nombreuses difficultés que vivent enseignants-chercheurs et chercheurs des universités, grandes écoles et instituts de recherche. C’est pourquoi, la plateforme conteste ces mesures prises depuis des mois par les autorités universitaires contre des enseignants et réaffirme son engagement à faire des propositions dans le cadre de l’amélioration du travail scientifique et universitaire.
C’est dans cette logique que les enseignants ont manifesté leur ras-le-bol. « Voyez avec quelles mesures les enseignants vont avancer. Il faut donc que nous enseignants, nous nous levons pour avancer, afin d’améliorer nos conditions de vie et de travail. Il faut dans ce sens revaloriser la prime de recherche, car cela permet de défendre l’image de la Côte d’Ivoire », a proposé Dr Yéo. « Notre seul salut se trouve en ce que nous faisons à la Posec ci. Cette année, nous enseignants de l’Ecole normale supérieure (Ens) n’encadreront pas de mémoire de master. C’est notre décision commune », s’est exprimé un enseignant de l’Ens.
Le corps enseignant n’a pas manqué de faire des doléances Entre autres, la réforme du système Lmd, la revalorisation des salaires, la revalorisation des primes de recherche, le recrutement d’enseignants. Depuis presqu’une année, les universités de Côte d’Ivoire vivent des situations difficiles. Certains enseignants pour fait de banditisme à l’université, dit-on, ont vu leurs salaires bloqués et assurances santé.
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Ils sont au total 14 enseignants qui subissent cette forfaiture selon le bureau de la Posec-Ci. « Nous devons mener une opération pour réclamer le salaire bloqué de ces enseignants. La période d’observation est terminée, nous sommes maintenant pour l’action », s’est prononcé un autre enseignant. Abordant le volet de l’enseignement secondaire, la suspension des salaires a touché un total de 259 enseignants. La Plateforme des enseignants se propose de faire une déclaration, dans les jours avenir sur cette affaire.
Pour clore l’Assemblée générale, le Pca a rappelé que la journée Campus mort est en sursis mais l’urgence demeure. La Posec-ci déposera un préavis de grève, le jeudi 9 avril prochain. Et, si rien n’est fait, les universités, grandes écoles et instituts de recherche entreront en grève.
Jacques Sibah (Stg)