Après son sacre à Ebony : Le journaliste Faustin Ehouman fait des propositions à l’Unjci

Lauréat trois fois au prix Ebony 2023, Faustin Ehouman, journaliste au service culture de Fraternité Matin, répond aux questions, après son sacre à la Nuit de la communication, qui s’est déroulée, à Yamoussoukro, le samedi 27 avril 2024.

Quels sentiments vous anime, après avoir remporté 3 prix à cette 25è édition des Ebony ?

Cette année, grâce à Dieu, on le conserve, c’est un honneur pour moi

Je suis très heureux d’avoir remporté ces prix-là. Les prix Ebony de la meilleure enquête, de la meilleure interview et Ebony de la presse écrite. C’est un honneur pour moi, c’est aussi honneur qui est donné au journal pro-gouvernemental Fraternité Matin. Le Directeur général Serge Olivier Nouho et son adjoint Adama Koné, qui nous ont boostés, que nous allions jusqu’à porter ce prix. L’an dernier, Fratmat avait eu le prix de la presse écrite. Cette année, grâce à Dieu, on le conserve, c’est un honneur pour moi.

L’idéal aurait voulu qu’on ait le Super prix, mais cela n’a pas été le cas. Ce n’est pas grave, on continue de travailler. On espère que Fratmat va retrouver son prix. Mais, nous continuions de travailler, afin de retrouver son prix, qu’il n’a pas eu, depuis 2014.

Vous venez d’être désigné par le jury, le meilleur journaliste de cette année de la presse écrite. Selon vous, quels sont les arguments qui ont milité en votre faveur ?

Le plus important est de trouver un sujet original, bien le traiter, en essayant de traiter tous les angles possibles, afin que ce travail apporte un changement dans la société

Je pense que le prix Ebony a des critères, qui sont assez connus. Les grands genres journalistiques, à savoir l’interview, le reportage et l’enquête, la pertinence des sujets et la façon de les traiter. Le plus important est de trouver un sujet original, bien le traiter, en essayant de traiter tous les angles possibles, afin que ce travail apporte un changement dans la société. C’est cet esprit qui nous a toujours guidés. Je ne peux être fier et dis merci à l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) pour le travail qui a été fait, au ministère de la Communication et, enfin à Fraternité Matin.

Vous êtes à une marche du Super Ebony. Est-ce que l’an prochain, vous comptez vous représenter pour ce prix là encore ?

Particulièrement, je ne me sens pas investi de la mission d’envoyer forcement le Super Ebony à Fraternité Matin. Je suis journaliste d’abord à la base, et on travaille toujours. On fera l’effort de toujours travailler parce que c’est le public qui est le premier juge. Ce que je souhaite, si cela est possible, que dans les critères d’évaluation, il y ait l’avis de ceux qui nous lisent, un peu comme on a fait pour les présentateurs télés. Nous sommes en train de chercher des mécanismes pour remonter les ventes (à FratMat Ndlr), il faut qu’on sache ce que les lecteurs veulent réellement.

Grâce à vous cette année, Fratmat conserve encore le prix de la meilleure presse écrite. Est-ce un motif de satisfaction supplémentaire ?

Oui, c’est une satisfaction personnelle d’abord. Vu que le prix est décerné à une personne. Je suis particulièrement satisfait de mon travail. Je sais aussi les efforts que j’ai dû consentir pour pouvoir réalisé ces travaux. Au service culture, nous faisons un travail d’équipe. Je suis tout à fait content que le prix reste à Fraternité Matin parce que c’est le plus grand média en Côte d’Ivoire. C’est la joie qui m’anime de savoir qu’on garde le même prix qu’on a eu.

Au service culture, nous faisons un travail d’équipe

Lors de son intervention, le président de l’Unjci, Jean Claude Coulibaly, a dit que la presse ivoirienne est sinistrée. Selon vous, quels regards portez-vous sur l’avenir de la presse ?

Aujourd’hui, la presse est confrontée à de grands défis. L’un des premiers défis est la crise de la lecture. Aujourd’hui, les gens ne lisent plus comme avant. Les modes de lecture ont changé carrément, les modes de production du journal aussi doivent changer. Il y a aussi le défi de l’intelligence artificielle sur laquelle j’ai fait une interview, qui m’a valu un prix. Donc la presse est confrontée à de grands défis, notamment l’intelligence artificielle qui pointe son nez.  Il y a la digitalisation. Aujourd’hui, Fratmat a décidé de se lancer dans la digitalisation, et je pense qu’on a compris ces grands défis.

Propos recueillis par Magloire Madjessou