Depuis mars 2020, la Côte d’Ivoire fait face à de nombreuses attaques terroristes. Ces attaques qui se sont multipliées au nord du pays en 2021 ont causé la mort d’une vingtaine de soldats.
Les autorités ivoiriennes pour combattre cette menace terroriste qui devient grandissante ne cessent de renforcer la sécurité dans cette partie du territoire à travers les nombreuses patrouilles des forces spéciales. La création de l’Académie Internationale de lutte contre le terrorisme (Ailtc) sise à Jacqueville, vise-t-elle a apporté des solutions à cette préoccupation également.
Mais la question que de nombreuses personnes se posent, c’est d’où viennent les terroristes qui attaquent les positions des forces armées ivoiriennes. Pour le commun des mortels, ceux-ci viennent soit du Burkina-Faso, soit du Mali ou encore des forêts de Kafolo, ou de Kolobougou, des zones frontalières au Burkina-Faso. Certes, selon plusieurs sources, ces terroristes sont en train de recruter leurs éléments au sein des populations de la zone de Kafolo. Mais ce n’est pas là qu’ils ont élu domicile pour préparer leurs projets funestes.
Une récente enquête menée dans le Bounkani par des spécialistes avec à leur tête Lancina Diarra, chercheur, spécialiste du terrorisme au centre d’études stratégiques au Sahel-Sahara nous situe mieux sur cette question.
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Selon l’étude, c’est depuis 2017 que des individus qu’on pourrait qualifier de terroristes se sont installés dans le parc de la Comoé. C’est dans ce parc d’une capacité d’un (1) million d’hectares difficilement maîtrisable par les forces de l’ordre que ces groupes terroristes se sont cachés pour préparer leurs plans avant d’attaquer. La phase d’enrôlement de certaines populations du nord dans les rangs des terroristes est une action qui avait déjà été mûrie dans ce parc de la Comoé.
Le mode d’enrôlement
Une moto et un peu d’argent, voici ce que les terroristes utilisent comme appât pour attirer les populations démunies. Cette approche, elle est civile, a fait remarquer le rapport qui conseille à l’Etat d’envisager une approche civile aussi pour vaincre ce mal à la place d’une approche militaire. Pour les experts des questions relatives au terrorisme, les terroristes dans le nord du pays profitent simplement de la mauvaise cohabitation entre le gouvernant et les populations pour s’implanter.
L’étude a révélé qu’il existe dans ces régions des griefs entre ceux qui conduisent la gouvernance de l’Etat et la population. Toutes choses qui favorisent l’éloignement des populations de la politique du gouvernement. A contrario ce fait les rapprochent des groupes terroristes. C’est la raison pour laquelle l’enquête a encouragé les autorités à accorder une importante à ce genre de situation afin que les représentants de l’Etat dans les collectivités territoriales soient toujours en phase avec les populations.
Pour combattre le terrorisme, les experts ont demandé aux gouvernants de tout faire pour éviter l’éclatement des conflits communautaires, surtout entre les peuls et les agriculteurs.
Ahoussi Aka