L’Union des femmes entreprenantes de la Ciad Riviera IV Cocody (Ufec) a organisé une conférence publique sur le thème : « Autonomisation de la femme pour un bon suivi scolaire des enfants », samedi 19 février 2022, au sein de l’Epp Ciad Riviera IV M’Pouto. En plus de cette activité, des prix d’excellence ont été attribués à une douzaine d’enfants de cet établissement scolaire.
Plusieurs femmes de l’Ufec et élèves du groupe scolaire Ciad Primo 1 et 2 sont venus assister à la cérémonie de communication et de remise de prix. Ces femmes membres de cette union étaient vêtues dans leurs pagnes uniformes. Maxime Peti, cheffe d’entreprise et conférencière, a développé le thème du jour. D’emblée, dira-t-elle, que l’école a pour but de contribuer à la paix et à la cohésion sociale.
« Nous venons à l’école pour faire ou devenir des citoyens modernes. Notre Ong s’évertue à travers ses activités à donner à l’école son but premier. C’est cela que nous avons joué en Côte d’Ivoire un rôle clé qu’est l’éducation à la citoyenneté. En 2009 et 2010, notre Ong a travaillé avec l’Unesco pour établir déjà la base thématique qui devra être abordée, afin d’établir ces thèmes dans les curricula (…) », a indiqué la conférencière. Le thème autonomisation de la femme, selon elle, est un processus très complexe et que la définition peut varier.
« C’est ce processus-là qui permet aux femmes d’accéder pour une pleine participation de la vie civile, sociale et économique. Souvent, lorsqu’on parle d’autonomisation, les gens ont tendance à l’assimiler à l’argent. L’autonomisation n’est pas qu’argent mais civile », a souligné l’oratrice. Prenant son exemple, elle avait une mère ménagère. Ne sachant pas lire et écrire, elle veillait tous les soirs à son éducation jusqu’à ce qu’elle soit la première au primaire et lycée.
C’est ce processus-là qui permet aux femmes d’accéder pour une pleine participation de la vie civile, sociale et économique
Avec un Bac, elle rentre à l’université et obtient la maitrise en Droit. Pour elle, sa mère a contribué à son éducation, sans avoir été à l’école comme des femmes, qui sous nos tropiques, sont autonomes. En définitive, elle a invité les femmes de la Ciad a rencontré souvent les enseignants pour discuter des faiblesses et qualités de leurs enfants. Quelle que soient nos positions, dit-elle, trouvons le temps de suivre les enfants et de parler avec eux, afin de savoir leurs centres d’intérêts.
Avant elle, la présidente de l’union, Laure Monique Assiéhué, a dénoncé les conditions difficiles dans lesquelles baigne le groupe scolaire Epp Ciad Riviera 4. Problèmes de toitures, de bancs, de portails, de portes, bâtiment inachevé. Elle a donc invité les autorités à apporter leur soutien à cette école en souffrance pour que les élèves qui y étudient soient dans un bon état d’esprit. L’Ufec aussi ambitionne comme objectif l’excellence en milieu scolaire et universitaire. Comme activités réalisées par l’Union, une chaîne de solidarité, des moments de partage et de convivialité en fin d’année.
Au nom du Conseil municipal de Cocody, Bertille Zogbo, Représentant le maire Jean Marc Yacé, a souligné que la femme est un pilier non négligeable à la société. Elle a salué le dynamisme du savoir-faire de cette union.
Quant à la Représentante de la député de Cocody, Yasmina Ouégnin, Marie Jeanne Ahimou, a affirmé que cette union est une fierté pour la femme ivoirienne, qui se bat pour le bien-être quotidien de la famille. « La femme se bat pour son foyer, de sa communauté, et partant de son pays, la Côte d’Ivoire », dit-elle. Au nom de la marraine Ouégnin, elle a exprimé le « bravo » à ces femmes entreprenantes à taire leurs égos, à travailler ensemble pour que l’union soit plus forte.
Une douzaine d’enfants de cet établissement, qui ont été les meilleurs au cours de cette année scolaire, ont reçu des autorités présentes du matériel didactique. Ils ont été encouragé à travailler davantage pour faire plaisir à leurs parents.
Magloire Madjessou