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Beugré Rêve : « Notre vision est de contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel des Lôglagnoan »

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Rêve Niakrou Beugré, Commissaire général de Zôkpa Gôlo international/PH DR

Au terme de 6 jours d’intenses activités de la fête Zôpka Gôlo international à Dassioko (Fresco), qui a drainé du monde, en cette année 2024, le Commissaire général de cette fête, Rêve Beugré, revient sur les acquis et dégage les perspectives pour l’année 2026.

Quel est le but de la fête culturelle Zôkpa-Gôlo à Dassioko célébrée tous les deux ans à Dassioko ?

Le but de la fête culturelle Zôkpa-Gôlo est de garder une constance dans les retrouvailles et travailler toujours sur les objectifs de l’évènement en donnant du contenu et permettre à chaque participant à la fin de l’édition d’apprendre à promouvoir la culture.

Quel bilan dressez-vous de l’édition 2024 qui a pris fin le 18 août 2024 ?

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La quatrième édition du Zôkpa-Gôlo s’est tenue du 13 au 18 août 2024 à Dassioko. Cette quatrième édition a connu deux grandes phases. La première qui s’est tenue du 13 au 15 août était la phase de l’apprentissage. La première journée, nous avons ciblé les enfants Lôglagnoan de Dassioko. Il était important qu’ils découvrent leur patrimoine culturel. Nous leur avons présenté des éléments issus du patrimoine culturel de chez eux. Bien qu’ils soient de Dassioko, ils n’avaient pas connaissance de ces choses.

Cette journée était importante pour nous en ce sens qu’elle a contribué à permettre à nos enfants de découvrir leur patrimoine culturel. Il y a eu par exemple l’atelier du filet. Le filet étant par excellence l’outil que nos parents utilisaient pour faire la pêche. Nous leur avons montré les différents éléments qui composent le filet, comment le tenir et le lancer, etc. Il y a eu plusieurs autres activités ce jour-là.

L’objectif était d’emmener les générations à tirer certaines connaissances en matière de structuration associatives…

Il y a eu une conférence le samedi 15 juin 2024 aux Sapeurs-Pompiers de Yopougon qui avait pour but de rassembler les présidents de génération, les secrétaires et les leaders d’opinion autour de la thématique : « La sensibilisation sur l’entreprenariat en milieu rural, le cas des générations ». L’objectif était d’emmener les générations à tirer certaines connaissances en matière de structuration associatives et muter les générations vers une association avec l’esprit communautaire qui s’inspire de notre tradition.

Rêve Niakrou Beugré, Commissaire général de Zôkpa Gôlo international/PH DR

Revenant sur la question, de façon partielle, je dirai que le bilan est positif puisqu’il y a eu plusieurs innovations, notamment le lancement de l’évènement à Abidjan à Yopougon qui a été une première. Nous avons aussi réussi à rassembler les Lôglagnoan de Dassioko.

C’est un défi que nous avons relevé. A l’occasion, la presse avait été invitée. Les objectifs ont été atteint avec l’association de nos enfants à la connaissance de leur patrimoine culturel. Les différentes générations ont pris part à cette conférence de lancement. Cela leur a permis de bien se structurer et mieux s’organiser.

A Dassioko, chacune des générations a présenté un thème issu du patrimoine culturel du Lôglagnoan. Il y a eu également la dimension concours pour chercher l’excellence. Cette activité a suscité un enjeu culturel. Nous pensons qu’à force d’encourager la recherche de l’excellence, les générations vont s’impliquer et s’investir davantage.

A l’occasion du défilé, certaines générations avaient fait des expositions à travers des stands en présentant les objets anciens en voie de disparition dans notre patrimoine culturel. Grace aux recherches, ils ont réussi à ressortir ces objets. C’était d’ailleurs le but de la compétition : aller à la recherche de l’objet, le trouver et venir l’exposer.

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Pourquoi la fête ne se tient pas chaque année ?

Ça serait l’idéal de tenir le Zôkpa-Gôlo International chaque année. Cependant, cette fête culturelle nécessite une bonne période de préparation. L’un des principes du Zôkpa-Gôlo International, c’est que les générations sont autonomes. Elles ont leur propres statut et règlements, elles ont leur quartier général, leur projet, leurs membres. Elles s’organisent pour être autonome. C’est pourquoi il leur faut une période pour organiser leurs activités et le commissariat.

Cependant, cette fête culturelle nécessite une bonne période de préparation

Le faire chaque année, les générations n’auront pas le temps pour s’organiser et ça va leur mettre une pression. Or l’objectif n’est pas de leur mettre la pression mais plutôt leur ouvrir un cadre d’apprentissage sans être contrarié par un calendrier qu’on va leur imposer.

Les deux ans nous permettent de souffler, ça permet aux générations de faire leur propre bilan en leur sein et aussi de se relancer. Pour l’infant nous avons opté pour la période de deux ans et tout se passe bien jusqu’à présent.

Quel est votre rêve pour la fête culturelle Zôkpa-Gôlo ?

La vision que je porte c’est celle que j’ai imputé à mon association, AJPPL Cohésion qui est le promoteur du Zôkpa-Gôlo International. Notre vision est de contribuer à la promotion des peuples, à la sauvegarde du patrimoine culturel des Lôglagnoan surtout celui en voie de disparition et aussi créer des cadres de rencontres favorisant la diversité culturelle, la cohésion sociale avec les autres communautés. Je partage cette vision avec tous ceux qui voudraient bien m’accompagner.

Quel message avez-vous à lancer ?

Le message que je lance à tous les amoureux de la culture, engagés pour la paix, ceux qui sont engagés pour la promotion des peuples et de la diversité culturelle et en particulier aux Lôglagnoan du canton Kotrohou, c’est de les saluer et les encourager davantage derrière ce combat que nous portons. Ce, parce que tous les peuples ont droit à l’existence, qu’ils soient petit ou grand. Bien que nous les Lôglagnoan soyons un peuple minoritaire, j’encourage les générations à s’approprier le combat culturel et aller à la rencontre des autres peuples en vue de les découvrir et les connaitre.

Bien que nous les Lôglagnoan soyons un peuple minoritaire, j’encourage les générations à s’approprier le combat culturel…

Cela va faire connaitre davantage notre identité à travers toutes les tribunes culturelles qui nous seront ouvertes et aussi de découvrir les autres peuples en contribuant au renforcement du tissu social. Ce, à travers la cohésion.

Le concept Zôkpa-Gôlo est un concept de culture, de paix et de cohésion. Et c’est ce message que je véhicule comme esprit dans tout le contenu que je propose zôkpophiles et à tous nos invités.

  • Le chapô est de la rédaction

Source: Allbuzzafrica.com

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