Charles Blé Goudé est revenu pays, après son acquittement à La Haye, depuis novembre 2022, à Abidjan. Depuis son retour au pays, certaines langues soutiennent que ces deux personnalités ne se parlent plus…En d’autres termes, la rupture est consommée.
Blé Goudé au cours d’une conférence de presse qu’il a animé, mercredi, à la Maison de la presse d’Abidjan, il a levé cette équivoque sur cette rupture, avec son père politique, qu’est Laurent Gbagbo.
« Moi, je dis que le président Gbagbo est mon père et maitre. L’histoire et les circonstances ont choisi Charles Blé Goudé pour être à côté du président Gbagbo, au moment, où il est en difficulté. J’ai fait ce que j’avais à faire. Je n’ai plus aucune preuve de fidélité à apporter. Je veux que cela soit très clair. J’ai été jusqu’au bout, dans le feu du tribunal international », avant de dire, « je profite du fruit de sa lutte. Si aujourd’hui, mes amis et moi, avions créé un parti politique, dans un environnement multipartisan, c’est qu’il a existé un Front populaire ivoirien, avec à sa tête Laurent Gbagbo, qui, en 1990, s’est battu pour qu’il y ait le multipartisme. C’est de ce fruit là que nous profitons. Je lui dois ça, maintenant, je veux en jouir… ».
Clôturant ce chapitre, Blé Goudé a dit attendre que son père le reçoive, après avoir introduit une audience.
Parlant des regrets, il a reconnu que la Côte d’Ivoire ait connue malheureusement cette guerre en 2010. « Je souhaite que cela n’arrive plus jamais. Parce que la politique, on l’a fait pour donner la vie, améliorer la vie et non pour ôter la vie. Regarder, chaque fois qu’il y a des élections en Côte d’Ivoire, chacun prend son petit bagage vers les pays voisins. Comme si l’annonce d’une élection est l’annonce d’une guerre. Je souhaite que cela change ».
Blé Goudé, au nom des victimes de la guerre, a demandé pardon.
Magloire Madjessou