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Cherté de la vie : Le porte-parole du Pdci-Rda assène ses vérités au gouvernement

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Le député Bredoumy Kouassi assène ses vérités au gouvernement/Ph DR

Si la sécheresse est mise aux bancs des accusés pour justifier la flambée des prix des denrées alimentaires, Bredoumy Kouassi Soumaïla, député de Tankessé, porte-parole du Pdci-Rda, réfute cette assertion. Il accuse, au contraire, le gouvernement de ne pas accorder une importance au développement du secteur agricole. 

Le gouvernement investit « 0,1% du budget à la recherche agricole » au lieu de 10% comme prévu. C’est la révélation faite, le vendredi 11 mars 2022, sur les antennes de la radio de la Paix. Pour l’invité de la rédaction de ladite radio, « pour faire face à la cherté de la vie, il faut donner plus d’importance à l’agriculture ». Ce qui ne semble pas faire le pouvoir Ouattara. Il a justifié ses propos par le fait que la Côte d’Ivoire possède des structures comme l’Office d’aide à la commercialisation des produits (Ocpv), l’Anader et le Cnra capables de l’aider à booster son secteur agricole.  

Malheureusement, l’Etat ne sollicite pas, a-t-il déploré, les services de ses structures. « L’Ocpv est là. L’Anader est là. Le Cnra est abandonné à lui-même, alors que c’est le Cnra qui doit créer des technologies qui permettent de créer des variétés tolérantes à la sécheresse », a affirmé Bredoumy, tout déçu.

Parlant de sécheresse, il a rejeté la vision du ministère de l’Agriculture qui soutient que cet aléa climatique est à la base de la carence des denrées alimentaires sur le marché. « On ne peut pas produire avec de la pluviométrie aujourd’hui. Il faut produire avec du maintien de l’eau (…)  On invoque le problème de sécheresse », c’est plutôt, « une question de distribution de l’eau. Il faut collecter l’eau, la stocker et la distribuer à travers l’aménagement des bas-fonds et des nouvelles techniques de productions », a conseillé le député.

Selon Bredoumy Kouassi Soumaïla, le marché est plutôt confronté à la loi de l’offre et de la demande, car plus le pays produit assez, plus les denrées alimentaires seront moins chères, a-t-il indiqué, avant de regretter encore que le Cnra et les autres structures agricoles ne soient pas mises à contribution dans le but de permettre au pays de produire assez de produits vivriers.  

Notons également que l’invité de la radio de la Paix n’a pas manqué d’évoquer les raisons pour lesquelles le parlement a rejeté, en novembre 2021, le budget du ministre de l’Agriculture et du Développement rural. « A l’Assemblée nationale, nous avons voté contre le budget du ministre de l’Agriculture et du Développement rural parce que nous avons estimé que le programme qu’il a mis en place ne permettait pas de maîtriser l’eau qui est une denrée très importante ; que le programme sur le riz qui devait permettre d’être auto-suffisant en 2016 n’ayant pas été respecté a été repoussé, en 2020, puis en 2025 ».

Aka Ahoussi

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