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Colloque pluridisciplinaire : L’IA, un apport majeur pour le développement des langues nationales

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L’IA et les richesses des peuples ivoiriens mis en exergue par les panélistes/Ph Credo

Pour des raisons de calendrier, le 2è colloque pluridisciplinaire international a ouvert ses portes ce 27 mars, à Abidjan par des panels, en attendant la cérémonie d’ouverture officielle, 28 mars 2025 à l’université FHB Cocody Abidjan.

C’est par des panels qu’a débuté le 27 mars 2025 à l’université FHB, le 2è colloque pluridisciplinaire international portant sur  » Les langues africaines à l’épreuve d’un sémiosphère recomposée  ». Venus de plusieurs pays d’Afrique dont le Gabon, le Burkina-Faso, Sénégal, Mali, mais d’Europe, ces experts vont partager leurs expériences, en vue de trouver les moyens pour la pérennisation des langues africaines, notoirement celles de la Côte d’Ivoire.

Ainsi réunis autour de différents panels, ces experts ont pu échanger sur différentes thématiques. Au cours du panel 1, les participants ont eu droit à trois thématique dont l’une portait sur «  Langues nationales ivoiriennes à l’ère de l’IA : vous avez dit ‘’Nécrolittérature ?’’ ».

Dans sa communication, Dr Yéo N’Gana, enseignant à l’université FHB, a indiqué que l’IA peut être utile à la valorisation des langues nationales, voire africaines si l’on crée une IA qui réponde aux besoins des africains. C’est la raison laquelle, il a demandé aux participants, « quel type d’IA, nous voulons construire ? ».  Selon lui, « si nous répondons à cette question (…) l’IA peut être un outil pédagogique si nous savons l’utiliser ».

C’est la raison laquelle, il a demandé aux participants, « quel type d’IA, nous voulons construire ? »

Le conférencier a expliqué que l’IA travaille avec une base de données, mais encore faut-il lui fournir cette base de données pour qu’elle enregistre cela dans sa mémoire.

Cette base de données sera constituée de ce que les africains veulent communiquer au monde, a indiqué Dr Yéo N’Gana. Qui n’a pas manqué de faire remarquer que grâce aux linguistes, il y a de la documentation, des dictionnaires dans les langues nationales qui sont  disponibles.

Donc, il appartient aux africains, notamment les ivoiriens de voir s’il faut introduire ces écrits dans la base des données de l’IA pour l’enseigner aux autres ou bien s’il faut introduire les langues en audio dans la mémoire de l’IA pour le même exercice.

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Répondant aux préoccupations des participants, le conférencier a dit que pour la promotion de leurs œuvres en langue, les auteurs comme les maisons d’édition peuvent utiliser l’IA, en introduisant simplement leurs œuvres dans la mémoire de cette machine.

Les participants au colloque interdisciplinaire à l’UFHB Cocody /Ph Credo

Pour finir, Dr Yéo N’Gana a appelé les africains, notamment les peuples nationaux à définir les valeurs linguistiques qu’ils veulent enseigner et les spécialistes concevront des IA en fonction de leurs désirs pour le rayonnement et la pérennisation des langues nationales et africaines.

Le ‘’ShadraI’’ en pays Gouro

Pour sa part, Dr Yao Yao Jules, de l’Institut d’Histoire, d’Arts et d’Archéologie-Africains (Ihaaa/Ufhb), un autre panéliste, a démontré le développement suscité par le festival ‘’Shadrai’’ dans le pays Gouro.

le ‘’ Shadrai’’ qui est festival de riz en pays Gouro a été un tremplin pour les initiateurs de cette fête…

L’historien qui présentait une communication à cette occasion a indiqué que le ‘’ Shadrai’’ qui est festival de riz en pays Gouro a été un tremplin pour les initiateurs de cette fête afin de valoriser la culture de cette denrée alimentaire et bien d’autres dans la région.

A travers le ‘’Shadrai’’ les Gouro ont stimulé les autres peuples à s’intéresser à la culture de riz. Ce qui fait une plus-value dans la chaîne de production de cet aliment beaucoup consommé en Côte d’Ivoire. Ce festival selon qui a débuté depuis 2019 dans le pays Gouro, est un facteur de développement de cette région, a conclu le conférencier.

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Dr Daho Vartinel qui a parlé ‘’des aspects métapsychologiques de la langue wê influençant la personne wê’’, a indiqué que « la culture wê admet que la femme pardonne trois fois et l’homme quatre fois ». Ce principe culturel guide la vie de nombreux wê, a dit Dr Daho qui a souligné, « il est rare de voir un wê excédé sa marge de prédominance même en face de personnes âgées».

Le conférencier a mis également en exergue les aspects métapsychologiques liés au nom. Il a fait remarquer que l’attitude de certains wê est influencée par les noms qu’ils portent surtout si c’est le nom d’un parent décédé ou si c’est un nom féminin attribué à un homme et vice-versa. 

Aka Ahoussi

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