Le professeur agrégé de littérature anglaise et cacique du Front populaire ivoirien (Fpi), Zacharie Séry Bailly, 72 ans, a tiré sa révérence, ce dimanche soir, à la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie (Pisam) de Cocody.
Un dimanche noir pour le monde des Académiciens en Côte d’Ivoire. Le professeur Zacharie Séry Bailly est décédé, dimanche 2 décembre 2018, à la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie (Pisam) de Cocody Abidjan, suite à un accident cérébral.
Selon ses proches, il y a quelques semaines, le professeur agrégé de littérature anglaise dispensait les cours à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, lorsqu’il a eu un accident cérébral. Cet accident l’a conduit immédiatement dans ladite polyclinique pour y recevoir des soins.
Séry Bailly était un éminent professeur, écrivain et chroniqueur ivoirien. Ses talents d’orateur hors pair et ses prises de paroles stylistiques dans les débats intellectuels faisait de lui une personne respectée et respectable en Côte d’Ivoire et dans le monde. Deux fois ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (janvier 2000) et de la Communication (août 2002) sous le président Laurent Gbagbo (2000-2010). Il céda son dernier poste au nom de la réconciliation amorcée, au ministre Guillaume Soro.
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Dans l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et de la diaspora africaine (Ascad), il était vice-président de cette société savante. Après la crise postélectorale de 2011, il a présidé la Commission heuristique (recherche des causes profondes de la crise depuis des décennies, Ndlr), un organe spécialisé de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) pilotée par le Premier ministre Charles Konan Banny.
Membre influent du Front populaire ivoirien (Fpi), un parti dans lequel il a milité dans les années 1993, et apporté de grandes idées pour l’avancée de son parti. Le décès inattendu de cet illustre intellectuel et baron du Fpi vient en rajouter la liste de personnalités politiques de l’ancien régime, après Aboudrahamane Sangaré, Marcel Gossio, Pr Abouo N’Doli…
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»