Les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et grandes écoles membres de plusieurs syndicats dont Cnec ; Unesur ; Codec ; Synares ; Mores-Ci… réunis au sein de l’Unité d’action syndicale (Unas) ont co-organisé une Assemblée générale extraordinaire, mercredi 12 février 2025, à l’université Félix Houphouët-Boigny Cocody-Abidjan, pour informer et s’inscrire, désormais, dans la trêve sociale jusqu’à en 2027.
Après moult revendications et discussions avec l’Etat de Côte d’Ivoire, les enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et grandes écoles observent une trêve sociale jusqu’à 2027 assortie de quelques points de satisfactions. Cette information a été donnée, lors de l’assemblée générale extraordinaire par Prof Oumar Kanabein Yéo, Coordonnateur général de l’Unité d’action syndicale (Unas).
« Nous voulons dire au gouvernement de Côte d’Ivoire que les enseignants-chercheurs et chercheurs se sont inscrits volontairement et pleinement dans la trêve sociale, à travers ces négociations sectorielles.
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Ceux-ci comptent sur le gouvernement pour qu’au sortir de ce processus, des décisions soient prises. Les enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire sont disponibles à accompagner l’Etat mais il faut aussi voir le pouvoir d’achat de ceux-ci, qui chaque jour, diminue », a déclaré Prof Yéo Kanabein Oumar.

Dans ce contexte difficile et de précarité dans lequel vivent la plupart des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire, le Coordonnateur général de l’Unas a souhaité « que le gouvernement entende les cris, plaintes et pleurs de cette corporation, qui chaque jour, se bat pour rehausser au niveau scientifique l’image de la Côte d’Ivoire. »
« que le gouvernement entende les cris, plaintes et pleurs de cette corporation, qui chaque jour, se bat pour rehausser au niveau scientifique l’image de la Côte d’Ivoire »
Avant lui, Prof Aubin Kazon, Porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec), a invité les camarades enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et grandes écoles à considérer ce document signé, désormais, entre eux et le gouvernement comme leur « constitution ».
Selon lui, aucun n’enseignant ne doit faire la grève ou quelques revendications, sans avoir lu au préalable cette « constitution ». Ce protocole d’accord court de 2022 à 2027 (5 ans) de 6 pages implique toutes faitières ivoiriennes pour cette trêve sociale.
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Pour lui, certes des discussions âpres ont eues lieu avec le gouvernement ivoirien, mais sont satisfaits de certains points soulevés.

Points de satisfactions
Partis à ce Comité sectoriel du dialogue social avec l’Etat de Côte d’Ivoire, les enseignants-chercheurs et chercheurs ont posé plusieurs revendications et doléances.
La problématique de l’indice salarial a été revue…
Selon eux, certains d’entre eux ne disposent pas de bureau ; des enseignants ont subi des sanctions pécuniaires et souhaité la restitution de leurs salaires. La problématique de l’indice salarial a été revue, l’amélioration les salaires au vu des hausses que connait le pays ces dernières années, la prime de recherche et d’encadrement améliorés et le côté social adopté, tous les 3 ans.
Au cours de cette année électorale, qui débute en octobre 2025, les enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire souhaitent, « qu’ils sortent vainqueurs, réunis pour travailler ensemble. Le pouvoir d’achat, il faut qu’on nous le donne… ».
Magloire Madjessou